Elle affirme ne pas avoir rencontré de problème avec l'administration durant la campagne électorale. Mme Louisa Hanoune, la porte-parole du Parti des travailleurs est très confiante. Les élections législatives, selon elle, seront transparentes. «Je n'ai aucune raison de douter de la sincérité de M.Yazid Zerhouni qui a assuré, avant le début de la campagne que les élections seront neutres», a-t-elle déclaré, hier, à l'occasion de la conférence de presse, tenue au lendemain de la clôture officielle de la campagne électorale. Des indices enregistrés sur le terrain confortent cet optimisme. Il s'agit, de prime abord, du bon déroulement de la campagne. Hanoune parle d'un premier test «réussi». «Cette campagne est une victoire pour l'Algérie et pour les Algériens qui ont fait montre d'une grande mobilisation malgré les attentats du 11 avril.» L'autre argument a trait à la partialité affichée par l'administration durant ces trois dernières semaines. «Il est judicieux d'affirmer que le PT n'a eu aucun problème avec l'administration. Ce qui est, à notre avis un signal fort». Les quelques «dérapages» enregistrés à El Bayadh, Bouira ou même à Arzew sont qualifiés «d'actes isolés». Saisie, la commission politique de surveillance des élections a pris acte. Hanoune en témoigne: «M.Bouchaïr a fait ce qu'il fallait faire». Elle termine sur ce chapitre, en révélant les contacts qu'elle a eus avec le Front de libération nationale FLN. Des hauts responsables de ce parti auraient, en effet, sollicité le PT pour assurer une coordination entre les observateurs des deux partis le jour du vote. «Si le FLN, a-t-elle expliqué, tient cette proposition, c'est qu'il ne compte pas cette fois-ci, sur le parti pris de l'administration». En somme, Louisa Hanoun, est prête à tout pour préserver ses voix. Par ailleurs, le spectre de l'absentéisme ne fait pas craindre Louisa Hanoune, qui est convaincue que le taux de participation sera «correct» et là aussi, elle appuie son constat par des éléments «tangibles». Le Parti des travailleurs, selon ses dires, n'a rencontré aucun problème à mobiliser les citoyens. «Nous n'avons payé personne pour assister. Et nous n'avons annulé aucun de nos meetings». Selon elle, de plus en plus, les Algériens «se reconnaissent dans le programme du PT, et dans ceux des autres partis». La preuve, la Télévision nationale a montré des salles archicombles. Hanoune qui a fait 38 wilayas et qui compte faire les 10 restantes après les élections, a ressenti une volonté de la part de la population «à renouer avec l'espoir». L'enjeu cette année est de taille. Il y va de la souveraineté nationale. Explication: elle estime plus que jamais que l'Algérie est convoitée par les multinationales, à qui profiterait le désordre en Algérie. Hanoune est très optimiste aussi sur les chances de son parti, «qui compte parmi les principales forces politiques dans le pays.» Sa base, soutient-elle, s'est multipliée ces cinq dernières années. Grâce notamment à «notre programme». Le PT est aussi «le seul parti politique» à avoir présenté le bilan de la dernière législature. Il a innové par ses 20 engagements. Sa campagne a été marquée par la confrontation des idées. «Nous n'avons recouru ni aux équipes de foot ni à la Arouchia» se targue-t-elle. Mais ceux qui ont cherché le PT «l'ont trouvé». «Nous étions, justifie-t-elle, obligés de répondre à certaines attaques émanant d'un parti non agréé et d'un autre qui apparaît seulement durant les échéances électorales» allusion faite à L'UDR et au PST. Elle a critiqué les partis qui ont fait des promesses durant cette campagne, alors qu'ils sont, de par leur position dans les cercles du pouvoir, capables de gérer les problèmes d'aujourd'hui. Enfin, Hanoune qui a salué les décisions prises hier, par le conseil des ministres, a soutenu que le plus important, c'est que cette rencontre a permis de couper court aux rumeurs.