La fête au quotidien Pourquoi les autres communes ne prendraient-elles pas exemple sur Bouzeguène? Surtout que ces festivités font revivre les régions en attirant en masse les visiteurs. La commune de Bouzeguène fête la vie et tout ce qui la fait. Nourriture, travail, habillement, ces fêtes ont été un voyage, une journée dans la vie d'un individu. Le 6 août dernier, c'est un hommage de trois jours rendu à la forge qui commence au village Ihitoussen. Ce village aurait été fondé par un forgeron au XVIIe siècle. La fête de la forge, qui en est à sa 4 ème édition, a été organisée par l'association du village «Les sept enclumes». Le nom fait allusion aux sept outils qu'on offrait dans le temps à tout jeune à partir de 17 ans, et qui sont les outils constituant la table du forgeron. Les visiteurs ont eu la chance de contempler une grande exposition d'objets de forge, et pourront assister à un atelier qui ambitionne d'enseigner le métier et ainsi lui donner un nouveau souffle malgré son industrialisation et son automatisation. Les organisateurs des festivités ont insisté sur le fait que la forge, qui fait la vie du village, accompagne l'être humain dans toutes les étapes de sa vie. Elle rentre dans la fabrication du berceau, celle du cercueil, elle accompagne les hommes dans leurs travaux de construction, dans l'agriculture et dans la guerre. Le travail a été fêté à Ihitoussen. Après l'effort, le réconfort. Après le travail et la forge, l'on se permet une petite collation. En l'occurrence, quelques figues de Barbarie feront l'affaire. Et ça tombe bien, le village Sahel fêtait ce fruit du 11 au 13 août. La fête a été l'occasion de tenir des conférences, assister à des défilés de robes kabyles et de déguster ce fruit ô combien représentatif de cette Kabylie. Peu attirante au début, mais succulente quand on sait comment en profiter. Douloureuse si l'on abuse de sa bonté. Outre le travail et la nourriture, l'habillement aussi est un aspect qui ne doit pas être négligé dans la vie d'une personne. Après avoir travaillé et s'être nourri, il est temps de s'habiller. Le village Houra, toujours dans la commune de Bouzeguène, fêtera le burnous du 16 au 18 août. Habit emblématique de toute l'Afrique du Nord, un festival lui est dédié. Ce dernier sera organisé par l'association Yakoubi Ferhat en collaboration avec le comité du village ainsi que la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou. Le festival réunira des tisseurs et tisseuses de plusieurs localités, et comme l'ambiance est à l'habillement, la robe kabyle et les bijoux traditionnels se joindront également à la fête. Pour clore le tout en beauté, la cerise sur le gâteau sera remplacée par le miel en guise de dessert, qui lui aussi se voit consacrer une fête dans la même commune, mais au village Ahrik. La fête du miel et des abeilles prendra place du 15 au 18 août avec au programme exposition d'apiculture, démonstration d'extraction et dégustation. Ce qui n'est pas pour déplaire aux gourmands! Outre les galas artistiques et la tombola, un semi-marathon sera organisé en marge des festivités, histoire d'éliminer les excès après la dégustation des miels issus des différentes fleurs et autres plantes. Bouzeguène semble s'être trouvé un festival pour chaque aspect de la vie, la vie qui déborde dans cette commune. Pourquoi les autres communes ne prendraient-elles pas exemple sur Bouzeguène? Surtout que ces festivités font revivre les régions en attirant en masse les visiteurs.