Les Gabonais ont commencé à voter hier à des élections législatives et municipales, premier scrutin national depuis la présidentielle de 2016 remportée par Ali Bongo Ondimba, marquée par la violence et la contestation. La plupart des bureaux de vote ont ouvert à 8h00 locales à Libreville, sous un ciel gris et une pluie fine. Alors que le taux de participation est généralement bas aux élections gabonaises, des files d'attentes se sont rapidement formées dans des bureaux, notamment en centre-ville. Face a une opposition divisée, le Parti démocratique gabonais (PDG) du président Bongo Ondimba, part favori. Son rival malheureux à la présidentielle de 2016, Jean Ping, n'a jamais reconnu la réélection d'Ali Bongo qualifiée de «frauduleuse» et se proclame toujours «président élu». Il a décidé de boycotter le vote. Mais une majorité d'opposants et leurs partis ont, eux, décidé d'y participer. Parmi eux, certains sont membres de partis d'opposition présents au gouvernement, d'autres d'ex-caciques du PDG, passés dans l'opposition. Les 680.000 électeurs appelés à voter doivent désigner leurs 143 représentants à l'Assemblée nationale, ainsi que dans les villes et provinces. Ces élections, organisées par le Centre gabonais des élections (CGE), ont été par trois fois repoussées depuis 2016.