Patience, mère de toutes les vertus. Cet adage, Adam Ounas (21 ans) l'a fait sien en ce début de saison. Avec l'arrivée de Carlo Ancelotti aux manettes cet été, l'ancien Bordelais, qui sortait d'une première saison contrastée en Serie A sous les ordres de Maurizio Sarri (7 apparitions, aucune titularisation), a d'abord choisi de rester à Naples, malgré un intérêt de l'AS Saint-Etienne. Le milieu offensif, appliqué et volontaire, a montré de belles choses, d'abord, durant la préparation, avec des buts et des actions tranchantes. Carletto l'a toutefois lancé à doses homéopathiques en compétition (3 entrées en jeu en championnat, 1 en Ligue des Champions). À chaque fois, il a apporté quelque chose. Le technicien italien a attendu dimanche dernier pour lui offrir sa première titularisation, au San Paolo, face à Sassuolo (2-0, 8e journée). Sa première en carrière en Serie A. Et l'international algérien n'a pas tardé à répondre à la confiance de son coach, ouvrant le score dès la 3'. Mais le Fennec ne s'est pas contenté de marquer, il a également été un danger permanent pour la défense adverse. Le tacticien n'en a pas trop fait en conférence de presse d'après-match. «Verdi et Ounas? Ils ont été très bons tous les deux, même si on a davantage vu Ounas. (...) Je suis content de leur prestation. (...) Ils jouent parce qu'ils le méritent, je ne suis pas fou. Evidemment, ils me donnent des garanties même si nous pouvons encore nous améliorer au niveau du rendement sur un match», a-t-il lancé. L'ancien boss du Paris SG n'a pas été le seul à apprécier la prestation du natif de Chambray-les-Tours. Ainsi, La Gazzetta dello Sport et Il Mattino lui ont attribué un 7/10, le Corriere dello Sport lui a mis un 6,5/10 pour son «inoubliable première». De quoi savourer pour celui qui a également été rappelé en sélection d'Algérie par Djamel Belmadi. «J'ai enfin marqué le but dont je rêvais depuis longtemps. La chose la plus belle, c'est qu'il a mis tout le monde sur un pied d'égalité. Je ne peux que le remercier. Personne n'est jamais exclu à l'entraînement. Il y a des rotations en permanence, nous avons besoin de confiance pour nous exprimer au mieux. Ce n'était pas forcément le cas avec Sarri, car il utilisait souvent les mêmes éléments. Avec Ancelotti, je me sens important», a-t-il conclu. Enfin récompensé de sa patience, Adam Ounas peut rêver à des lendemains qui chantent.