Le Premier ministre qui représente le président de la République participera à ce rendez-vous consacré à la réforme institutionnelle de l'organisation. L'Union africaine a besoin de faire peau neuve. Le monde est en constante effervescence. Il est donc nécessaire de s'outiller d'instruments performants pour s'adapter aux nouvelles réalités qu'il impose. Cela sera la question centrale du sommet extraordinaire de l'Union africaine, qui se tiendra aujourd'hui et demain à Addis-Abeba en Ethiopie. Le Premier ministre qui représente le président de la République participera à ce rendez-vous consacré à la réforme institutionnelle de l'organisation. «Monsieur Ahmed Ouyahia, Premier ministre, représentera SEM Abdelaziz Bouteflika, président de la République, au sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), qui aura lieu les 17 et 18 novembre à Addis-Abeba (Ethiopie), et qui sera consacré à la réforme institutionnelle de l'organisation», a indiqué jeudi un communiqué du Premier ministère. Le patron de l'Exécutif est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Qu' y aura-t-il au menu de cette rencontre? La réforme institutionnelle de l'Union africaine (UA) sera à l'ordre du jour. En quoi consistera-t-elle? Elle visera à donner plus d'efficacité à l'action de l'organisation qui est appelée à s'adapter aux nouvelles réalités mondiales, nous dit-on. Les chefs d'Etat et de gouvernements des 55 pays membres de l'UA, devront discuter des questions relatives aux réformes de cette organisation panafricaine, qui fait face à des défis multiformes, liés notamment à des dysfonctionnements structurels, des difficultés financières et des lacunes en matière de coordination au sein de son système institutionnel. La rationalisation des modes de gestion des contributions, les nouvelles modalités de travail et du financement de l'UA figurent parmi les principaux chantiers de cette réforme entamée depuis 2016, précise-t-on. Il va sans dire que l'Algérie jouera un rôle central dans son élaboration. Surtout qu'il sera question du Nepad, Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, dont le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika a été un des initiateurs. Son objectif ultime était de combler le fossé séparant l'Afrique du reste du monde. Quelles modifications doit-il subir? Il s'agit de «doter le Nepad en tant qu'entité de personnalité juridique distincte et de créer entre autres une matrice de division du travail entre la Commission africaine, les Communautés économiques régionales pour aligner les programmes» a indiqué le président de la Commission africaine, Moussa Faki Mahamat. L'Algérie accorde une importance particulière au processus de réforme de l'UA. Le Premier ministre devrait réaffirmer sa position favorable à une révision du fonctionnement technique des structures de l'organisation. Elle en avait dessiné les contours lors de la session des consultations concernant la question de la réforme de UA qui s'est tenue, en janvier 2018, dans la capitale éthiopienne. «Le contenu de la réforme de l'UA devrait bénéficier de l'adhésion la plus large de l'ensemble des Etats membres de l'UA dont la mécanique financière devrait tenir compte des capacités économiques de chaque pays», avait déclaré Ahmed Ouyahia à cette occasion. L'Algérie «partage l'impératif d'une réforme institutionnelle et structurelle de l'UA» avait-il souligné tout en recommandant à l'Organisation de «tenir compte d'un minimum d'équilibre entre l'ensemble des Etats membres et de leurs capacités économiques». Un souci de justice qui porte le sceau du chef de l'Etat.