Union africaine Durant deux jours, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'UA, dont l'Algérie, auront à examiner le «projet de décisions» sur la réforme institutionnelle de l'UA. Les résultats du processus de réforme institutionnelle de l'Union africaine (UA) et les propositions formulées, depuis son lancement (réforme) en janvier 2017, sont à l'ordre du jour du 11e sommet extraordinaire de l'UA dont les travaux ont débuté hier au siège de l'organisation, à Addis-Abeba. Durant deux jours, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'UA, dont l'Algérie, auront à examiner le «projet de décisions» sur la réforme institutionnelle de l'UA, finalisé lors de la 20e session extraordinaire du conseil exécutif réuni mercredi et jeudi derniers à Addis-Abeba. Asseoir un système de gestion basé sur la performance, la compétence et la rationalisation des dépenses des différents organes de l'Union africaine (UA), constituent les principales propositions retenues du processus de réforme de cette organisation panafricaine, appelée à renforcer son unité et à fonctionner de façon optimale. A l'ouverture de la session extraordinaire du Conseil, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, avait noté, dans son allocution, que devant les évolutions que connait le monde et la férocité de la compétition internationale, l'UA est appelée à renforcer son efficacité et à se doter de moyens financiers afin qu'elle puisse traduire plus effectivement ses proclamations. Selon les options suggérées dans ce cadre, il a été proposé que les aptitudes et les exigences en matière de compétences régissent le choix des hauts responsables et ce grâce à un processus d'évaluation axé sur les compétences qui doit être mené par un cabinet indépendant avant leur élection. Ce processus crédible et transparent permettra d'améliorer de manière significative l'environnement de travail au niveau de l'Organisation. Les experts, ont également suggéré, dans le cadre de la réforme de l'UA, l'application du principe de rotation régionale afin d'éviter que des pays ou des régions monopolisent des postes particuliers. Le processus de réforme, consacré à ce volet, porte également sur la question de l'égalité entre les hommes et les femmes dans l'élection au niveau de la haute direction. Afin de réduire les dépenses supplémentaires de l'UA, il a été recommandé, entre autres, la rationalisations des voyages des membres du personnel et des états membres afin qu'elle offre le meilleur rapport coût-efficacité. Il a été proposé également, que la majorité des réunions et conférences au siège de l'UA. Concernant la Commission de l'UA, le projet de décision prévoit, sur la base des propositions, une structure composée de huit membres comprenant un président, un vice-président et six commissaires. Il a été également proposé la création d'un nouveau poste de secrétaire général non élu qui sera chargé de la coordination opérationnelle des départements de la Commission de l'UA. Quant au NEPAD, il devient une Agence de développement de l'UA. Lors de sa 31ème session ordinaire, tenue début juillet dernier à Nouakchott en Mauritanie, une décision officielle a été prise sur la transformation du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) en agence de développement de l'UA ainsi que le renforcement du mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP). Cette Agence de développement de l'Union africaine en tant qu'organe technique de l'Union africaine doté de sa propre identité juridique et de ses propres statuts qui seront développés et présentés pour adoption à ce sommet. Cette décision, une fois entérinée permettra de déployer encore plus efficacement les programmes au service du développement du continent africain telle qu'articulée dans les objectifs de l'Agenda 2063. Pour rappel, le premier ministre Ahmed Ouyahia, prend part au sommet extraordinaire de l'UA en qualité de représentant du président de la République.