Accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentera le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 11e sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), qui se teindra prévu samedi et dimanche dans la capitale éthiopienne. La nouveauté cette année, est que les travaux de ce 11e sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), seront consacrés pour la première fois à la réforme institutionnelle de l'organisation. Ainsi, les représentants des pays membres de l'UA, auront-ils à examiner et à débattre du projet de décisions, sur la réforme institutionnelle de l'organisation panafricaine, finalisé lors de la 20e session extraordinaire de Conseil de l'UA, réuni les 14 et 15 de ce mois dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Dans ce contexte, les principales propositions retenues du processus de réforme de cette organisation panafricaine, appelée à renforcer son unité et à fonctionner de façon optimale, consiste à asseoir un système de gestion basé sur la performance, la compétence et la rationalisation des dépenses des différents organes de l'Union africaine (UA). Autrement dit, selon les propos du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, «devant les évolutions que connaît le monde et la férocité de la compétition internationale, l'UA est appelée à renforcer son efficacité et à se doter de moyens financiers afin qu'elle puisse traduire plus effectivement ses proclamations». Cela dit, et selon les options suggérées dans ce cadre, il a été proposé que les aptitudes et les exigences en matière de compétences régissent le choix des hauts responsables et ce, grâce à un processus d'évaluation axé sur les compétences qui doit être mené par un cabinet indépendant avant leur élection. Un processus pour le moins crédible et transparent qui permettra d'améliorer de manière significative l'environnement de travail au niveau de l'Organisation. Dans cette perspective, les différents experts, ont notamment, suggéré dans le cadre de la réforme de l'UA, l'application du principe de rotation régionale afin d'éviter que des pays ou des régions monopolisent des postes particuliers, alors que le processus de réforme, consacré à ce volet, porte également sur la question de l'égalité entre les hommes et les femmes dans l'élection au niveau de la haute direction. En matière de réformes administratives et financières, et afin de réduire les dépenses supplémentaires de l'UA, il a été recommandé, entre autres, la rationalisation des voyages des membres du personnel et des Etats membres afin d'assurer qu'elle offre le meilleur rapport coût-efficacité, comme il a été proposé que la majorité des réunions et conférences se tiennent au siège de l'UA afin de réduire les coûts. Pour ce qui est de la composition de la commission de l'Union africaine, e projet de décision envisage, sur la base des propositions, une structure composée de 8 membres comprenant un président, un vice-président et six commissaires. Dans ce sens, il a été également proposé la création d'un nouveau poste de secrétaire général non élu qui sera chargé de la coordination opérationnelle des départements de la Commission de l'UA. Par ailleurs, lors de sa 31ème session ordinaire, tenue début juillet dernier à Nouakchott en Mauritanie, une décision officielle a été prise sur la transformation du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) en agence de développement de l'UA ainsi que le renforcement du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep). Cette Agence de développement de l'Union africaine en tant qu'organe technique de l'Union africaine doté de sa propre identité juridique et de ses propres statuts qui seront développés et présentés pour adoption à ce sommet. Une décision qui, une fois entérinée, permettra de déployer encore plus efficacement les programmes au service du développement du continent africain telle qu'articulée dans les objectifs de l'Agenda 2063.