Les principales entreprises présentes au Salon activent dans les domaines de la métallurgie, la sidérurgie, la mécanique, l'électricité et l'électronique. Cap sur la sous-traitance. Hier, s'est ouverte la 5ème édition du salon Algest, le Salon international de la sous-traitance d'Alger. Le salon se tiendra jusqu'au samedi 24 novembre à 17h. Cette année, le salon verra la première participation de deux géants algériens de l'énergie, Sonatrach et Sonelgaz. Organisé par la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat et du World trade center Algiers, ce salon se veut un lieu de rencontre privilégié et convivial entre les donneurs et les receveurs d'ordres, pour que les premiers puissent trouver des partenaires fiables et que les seconds puissent se développer au sein de ces partenariats et remplir leurs carnets de commandes. Le programme s'articulera autour de nombreuses conférences-débats, notamment pour présenter les besoins des grands groupes industriels algériens, tels que Gica, la Snvi et la Sonatrach, entre autres. Les deux derniers jours du salon seront consacrés aux rencontres individuelles entre les donneurs d'ordres et les éventuels sous-traitants, selon un programme de rendez-vous personnalisé. Le salon Algest a lieu tous les deux ans depuis 2010, et s'inscrit dans une dynamique plus large d'efforts pour le développement d'un tissu industriel, notamment un tissu de sous-traitance. Et pour cause, l'Algérie importe pour près de 4 milliards de dollars de pièces de rechange, organes et autres accessoires pour l'industrie. De plus, les pouvoirs publics ont exprimé leur souhait de développer le secteur industriel, pour qu'il puisse représenter 10% du PIB dans le court et moyen terme, quand il n'en représente à peine 6%. Plusieurs autres salons prennent lieu depuis un moment, ce qui explique une certaine dynamique dans le secteur. Rien que depuis 2017, plusieurs peuvent être cités, à l'instar du Salon national inversé de la sous-traitance l'année dernière, ou le 12ème Salon international de l'industrie à Alger et le Salon national de la sous-traitance à Sétif qui ont tous deux eu lieu cette année. Ceci s'explique par la volonté des pouvoirs publics de remplacer les importations par une production nationale, ainsi que les balbutiements d'une industrie automobile naissante. Les principales entreprises présentes à Algest activent dans les domaines de la métallurgie, sidérurgie, mécanique, électricité et électronique, pour ne citer que ceux-là. Les donneurs d'ordres, eux, sont les grands groupes industriels publics relevant du ministère de l'Industrie, du secteur de l'énergie, de certains secteurs émergents ainsi que le secteur du développement durable. Le ministère de l'Industrie et des Mines, pour accompagner cette dynamique, prépare la création d'un centre national de développement de la sous-traitance. Le Fonds spécial de promotion des exportations finançait également, et à hauteur de 80%, les entreprises algériennes qui désiraient participer au Salon international de la sous-traitance à Paris plus tôt cette année. Autant de mesures nécessaires à l'essor d'une industrie nationale et à la baisse de la dépendance aux hydrocarbures. Les Entreprises nationales peuvent ouvrir le bal en s'approvisionnant de façon préférentielle auprès d'entreprises algériennes. La multiplication de ces salons n'est qu'une opportunité supplémentaire pour elles de trouver des partenaires.