La 5eme édition du Salon international de la sous-traitance qui s'est ouvert hier à la Safex des Pins Maritimes (Alger) offre de la part d'Algest, un point de rencontre exceptionnelle entre donneurs d'ordres et sous-traitants et industriels algériens à la recherche de partenaires et fournisseurs pour capter les immenses opportunités du marché algérien. Le président de la Bourse de la sous-traitance industrielle (BASTP) M. Kamal Aksous " souhaite que cette 5ème édition d'Algest, débouche sur des résultats extrêmement intéressants et positifs pour l'intégration nationale". Cette manifestation professionnelle biannuelle organisée par la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP) et le World trade Center Algiers (WCTA) verra la participation de 92 entreprises nationales réparties entre les grandes et petites entreprises. L'objectif principal d'Algest 2018 est de permettre à ces acteurs principaux que sont les donneurs et les receveurs d'ordres de mieux nouer des relations de partenariat propices au développement d'une industrie de sous-traitance optimisée. "C'est pour la première fois que nous aurons dans ce salon la participation de l'énergie", qui est la particularité de cette édition, avec Sonatrach et Sonelgaz. Le secteur de l'énergie est le générateur immédiat pour le pays de sous-traitance industrielle, a affirmé M. Agsous, qui a estimé que pour l'automobile c'est une affaire de 5 à 10 ans. Le Salon qui s'étalera jusqu'au 24 du mois en cours intervient, selon M. Aksous "à un moment complètement différent et dans une conjoncture complètement différente de celle que nous avons connu jusque-là. Le pays est actuellement en déficit de la balance des paiements, ce qui veut dire que quelque part on importe trop, et on n'exporte presque pas du tout, hormis le pétrole. Donc, la diversification dont on parle est indispensable dans laquelle le secteur industriel doit jouer un rôle majeur, qui ne représente aujourd'hui que 5 à 6% du PIB " at-il expliqué il y a quelques jours en étant l'Invité de la Rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale. Il ajoute qu'" aujourd'hui pour atteindre l'objectif tracé par les pouvoirs publics qui est de faire passer 10% de la participation de ce secteur industriel, il faut que l'activité industrielle puisse entraîner un tissu de sous-traitance nationale, pour intégrer le secteur industriel". Aujourd'hui, constate Le président de la Bourse de la sous-traitance industrielle, où s'engage une politique économique et industrielle, " plus performante", l'Algérie est, en même temps, en train de s'orienter vers une plus large utilisation de ses capacités de production, afin de se libérer des importations. Citant des pays voisins de l'Algérie, M. Aksous signale que c'est grâce à l'industrie automobile que ceux-ci ont pu réaliser des avancées dans le domaine de la sous-traitance industrielle, en particulier. Pour lui, l'avenir de ce secteur d'activité ne pourra émerger, qu'à partir du moment où les grands groupes industriels dominants, à l'exemple de la SNVI, du secteur sidérurgique, de Sonatrach ou encore de Sonelgaz, " importateurs de 70% de leurs intrants ", s'y investiront plus massivement. Il relève que le secteur industriel privé, lequel, précise-t-il, recèle d'importantes opportunités, à travers ses usines, ses équipements et ses activités de maintenance, pourrait lui aussi être mis à contribution pour booster le développement de la sous-traitance. Par ailleurs, il faut aussi noter la présence dans cette 5eme édition du Salon international de la sous-traitance des receveurs d'ordres des secteurs de la métallurgie, la mécanique, la plasturgie, l'électronique, l'électrique et tout ce qui est services liés à l'industrie. Concernant les donneurs d'ordres, outre la participation des groupes industriels manufacturiers, il y aura celle des secteurs émergents à l'instar de l'automobile, de l'énergie ou encore des secteurs du transport (routier et ferroviaire) et celui lié au développement durable (énergies renouvelables) et recyclage). Il y aura aussi la participation du secteur du ciment et le ministère de la Défense nationale (MDN). Enfin, ce salon offre aussi aux différents participants (exposants et visiteurs) l'occasion d'échanger autour de thématiques relatives à la sous-traitance industrielle à travers un espace de conférences dédiées. Egalement, un espace "rencontres d'affaires" sera réservé durant ces 4 jours aux BtoB entre donneurs d'ordres et sous-traitants. A ce propos, M. Laid Azziouz, directeur de la BASTP a confié récemment qu'"une convention entre la BASTP et Naftal sera signée, pour l'accompagner dans l'intégration des kits GPL et aussi tous les produits fabriqués par l'entreprise".