La production du secteur a quadruplé en 10 ans pour atteindre près de 2 milliards de dollars. La seconde édition des «Journées de l'industrie pharmaceutique algérienne-Jipa» s'est clôturée samedi à Alger après deux jours d'intenses travaux menés sous la houlette de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), organisatrice de cet événement. Les travaux de ces deux journées ont permis de faire le point sur l'évolution de cette filière depuis la tenue de la 1ère édition des Jipa, en décembre 2017 à Alger. Dans son allocution d'ouverture de ces journées, vendredi dernier, le président de l'Unop, le docteur Abdelouaheb Kerrar, a souligné que la «filière pharmaceutique est l'un des rares secteurs ayant enregistré un taux de croissance moyen à deux chiffres au cours des 10 dernières années». En effet, la valeur de la production est passée de 473 millions de dollars (usd) à près de deux milliards/usd (1 993 millions/usd) entre 2008 et 2017, un résultat pour le moins remarquable lorsqu'on constate que cette performance a atteint le quadruple de ce qui a été réalisé 10 ans plus tôt. Cet exploit, il faut le dire, a été fortement soutenu par la décision de l'Etat, prise en 2008, de ne plus importer les médicaments fabriqués en Algérie. Selon l'Unop, sans la croissance remarquable de la production locale de médicaments, la facture d'importation aurait sans doute «dépassé les cinq milliards/usd pour l'année en cours». Les travaux de cette seconde édition à caractère économique et scientifique, se sont penchés sur l'état actuel de la filière industrie de la corporation et sur les difficultés auxquelles elle fait face. Les perspectives positives, qui pourront s'ouvrir à elles au cours des prochaines années, ont également été débattues. Malgré des progrès indéniables, l'industrie pharmaceutique commence à s'essouffler ces dernières années en dépit d'un processus de croissance soutenu. Toutefois, les entreprises algériennes sont en mesure de relever le défi de poursuivre une «croissance forte et un développement continu» pour hisser l'Algérie au «haut de l'échiquier des champions régionaux». Ceci est faisable, estime-t-on, pour peu que des efforts concrets d'organisation soient développés avec des «choix clairs» en matière de «politique de prix». La deuxième édition des «Jipa» s'est voulue donc comme un «moment fort» que tous les acteurs, participants de la filière pharmaceutique n'ont pas manqué de mettre à profit pour donner un nouvel élan au secteur.