«Plus de 80% des attributions en pré-affectation ont été satisfaites», a expliqué le wali. Pas moins de 1 600 familles, ayant occupé des années durant, les bidonvilles de Sidi El Bachir, ont été relogées hier dans ledit quartier, Sidi El Bachir, localité située dans la partie-est de la ville d'Oran. Pour les besoins de cette opération, 600 agents et une trentaine d'engins ont été mobilisés. Toutefois, les bidonvilles de Sidi El Bachir seront de l'histoire ancienne, seront démolis dès l'achèvement du relogement. «C'est une opération d'envergure pour laquelle des moyens conséquents ont été mobilisés, car il faudra, juste après, procéder à la démolition de l'habitat précaire afin de récupérer les terrains qui seront destinés à recevoir d'autres projets», a affirmé le wali, Mouloud Cherifi, soulignant, dans sa conférence de presse, que «l'objectif que son équipe et lui ont tracé au début de l'année consiste à livrer 20 000 logements, toutes formules confondues. Il fera savoir que 5765 logements ont été attribués en 2015, 7861 en 2016 et 7734 en 2017. Pour le premier responsable de la wilaya d'Oran, l'année en cours a été consacrée au logement. Il s'appuiera sur des chiffres, remontant jusqu'en 1999 tout en réitérant les différents plans mis en place dans le cadre de la mise en oeuvre du programme présidentiel. «La wilaya d'Oran a bénéficié d'un quota de 172 337 logements, dont 2000 ont été ajoutés récemment, lors de la dernière visite du ministre de l'Habitat», a affirmé Mouloud Cherifi, soulignant que «jusqu'ici 99 259 ont déjà été réceptionnés». «Les 71 078 restants (en dehors du programme des 2000 logements qui viennent d'être attribués) sont tous en phase de réalisation», a-t-il ajouté, expliquant que «les opérations de relogement sont régulières». Par ailleurs, il a enchaîné d'un ton rassurant, en avançant que «plus de 80% des attributions en pré-affectation ont été satisfaites». Un tel processus a été lancé en 2011. Il repose sur la délivrance, au bénéficiaire, d'un document provisoire attestant qu'il sera relogé. Plus de 9000 familles sont concernées par ce nouveau système de relogement. La majeure partie des familles concernées a été recasée. «Il reste environ 1500 demandes, qui vont être satisfaites début 2019», a dit Mouloud Cherifi, annonçant tout de même que «nous avons rassuré tout le monde, en disant que les détenteurs des décisions de pré-affectation seront prioritaires». Sur un autre registre, le wali s'est engagé à l'attribution de 4100 logements de la formule Aadl avant la fin de l'année. En tout, 7200 unités ont distribuées contre 6000 prévues initialement. Le nombre global de souscripteurs tourne autour de 37 000 et 38 000. Et ce n'est pas tout. «Certains programmes ou projets à l'arrêt depuis des années ou ayant enregistré des retards conséquents ont été réactivés et ont vu les problèmes qui ont entravé leur concrétisation résolus», a affirmé Mouloud Cherifi, soulignant «le cas du projet Cnep-Immo, totalisant 880 logements». Il a ajouté le cas des «93 logements sociaux du douar Laârarssa, à l'arrêt depuis 15 ans, des 100 logements de Toumiat (Oued Tlélat), du projet des 140 logements de la localité de Ayayda (Aïn El Biya), qui traîne depuis une dizaine d'années et des 400 logements (sur un programme global de 9400) de l'ancienne formule LSP (logement social participatif), délaissée au profit du nouveau type logement LPA (promotionnel aidé). En 2018, la wilaya d'Oran a bénéficié d'un vaste projet de logements dont, dans un premier temps, une tranche de 2000 logements. «Les projets ont été identifiés et les terrains attribués, une deuxième tranche de 500 logements a été ajoutée. Pour ce qui est de la formule LPP, le nombre de logements s'élève à 3500 unités», a-t-il fait savoir, rappelant toutefois la formule du logement promotionnel locatif, tournant autour de 6800 unités. «Depuis le mois de novembre, l'opération avance bien, même si, pour certains cas, là où il y a eu des changements de cadres de l'Etat, un temps supplémentaire a été accordé aux nouveaux chefs de daïra. A tous ces programmes, s'ajoutent les opérations dédiées au relogement, dans le cadre de l'habitat rural dont les aides sont arrêtées au chiffre de 1200 cas, notamment dans les communes rurales ou semi-rurales comme Boutlélis, Aïn El Kerma, Misserghin, Aïn El Turck et El Ançor.