Les raisons qui ont mené le chef de l'Etat à opérer de tels changements, à ce moment précis, demeurent inconnues. Qu'est-ce qui a été reproché aux deux responsables? Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a procédé avant-hier, à des changements à la tête de deux institutions névralgiques, Ainsi, Mustapha Zikara a été remplacé par Kamel Aissani à la tête de la direction des impôts, et Djazia Djeddou a été nommée au poste de P-DG de l'Anep. Ceci étant, les raisons qui ont mené le chef de l'Etat à opérer de tels changements, et à ce moment précis, demeurent inconnues. Qu'est-ce qui a été reproché aux deux responsables? A ce sujet, il ne reste que des supputations et des interprétations éparses, pour tenter de donner une explication à ce mouvement grandissant de licenciement. Pour le DG des impôts, le dossier des 12.000 milliards de dinars, revient tel un leitmotiv, à chaque fois que l'administration est citée. A cet effet, Zikara avait à maintes reprises apporté des éléments de réponses, «(...) se sont accumulés depuis plusieurs années, et dont la majorité correspond à des amendes judiciaires difficiles à appliquer sur le terrain. En écritures comptables, on parle de 12.000 milliards de dinars, mais en réalité, plus de 8000 millions de dinars, se sont des amendes, sans compter les 5500 milliards de dinars impayés par la Bcia, en plus des 4000 milliards de dinars de dettes contractées par des entreprises publiques dissoutes». Par ailleurs, le remplacement d'Amine Echikr, par Djazia Djeddou, à la tète de l'Anep, intervient après l'annonce faite par le Conseil du gouvernement, qui avait décidé de revoir les méthodes de distribution de la publicité étatique, et ce, à travers «la mise en place d'une commission qui sera en charge de la distribution des quotas publicitaires sur la base de la transparence, l'égalité et la démocratie. Le travail de cette commission ne plaira certainement pas à ceux qui détenaient la part du lion» avait déclaré Hassan Rabehi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors de la conférence qu'il a donnée le 18 avril dernier. Il est à rappeler, que l'Anep a fait l'objet d la première visite de travail du ministre de la Communication. C'est dire l'importance et l'urgence que requiert le traitement de ce dossier. Or, il subsiste une grande interrogation autour de cette vague de changements, qui intervient au moment où le mouvement populaire de plus en plus exigeant, réclame le départ de Bensalah, et rejette toutes ses décisions. Les observateurs, s'interrogent sur l'impact et l'efficacité, de tels changements, et n'y accordent aucune crédibilité.