Hommes d'affaires algériens et libyens se sont rencontrés, hier, à Alger, lors du forum d'affaires algéro-libyen, organisé à l'hôtel El Aurassi. Les deux parties cherchaient les voies et moyens pour booster la coopération économique entre les deux pays voisins. Il faut dire que l'Algérie et la Libye se partagent près de 1 000 km de frontière. Un atout qui est actuellement mis en «stand-by.» D'ailleurs, le représentant de la délégation libyenne, le président de la Chambre de l'industrie, du commerce et de l'agriculture Cica-Sebha, Mansur Abou El-Kassem El-Serriti a souligné dans ce sens que « la promotion des relations de coopération économique algéro-libyennes passe nécessairement par l'ouverture des postes frontaliers terrestres donnant sur le Sud libyen, à savoir ceux de Debdeb et de Djanet.» Cette question, justement, «est prise très au sérieux par le gouvernement algérien qui accorde une grande importance au développements de ses relations économiques avec la Libye», comme l'a affirmé hier à L'expression, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekkaï. Rencontré en marge de cet événement, le représentant du gouvernement nous a fait part «de la certitude d'une prochaine réouverture des frontières algéro-libyennes». Poursuivant, Aïssa Bekkaï, a estimé que «cette mesure ne sera que bénéfique pour les deux parties.» Il semble, donc, y avoir une véritable volonté politique de la part du gouvernement algérien pour régler ce problème des frontières. Dans ce sillage le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a affirmé dans son allocution au forum d'affaires algéro-libyen que «le gouvernement algérien œuvrerait à lever tous les obstacles en vue de promouvoir les relations de coopération et de partenariat économique entre l'Algérie et la Libye dans différents domaines». Joignant l'acte à la parole, le ministre du Commerce a annoncé deux nouvelles mesures prises dans le cadre de la stratégie algérienne visant la promotion des relations de coopération algéro-libyennes. «La première mesure concerne la création d'une zone commune de libre-échange et la deuxième, consistera en la création prochaine de deux foires économiques permanentes des produits algériens au niveau des wilayas d'El Oued et Illizi», a fait savoir le ministre du Commerce. Plus explicite, Kamel Rezig a indiqué que «l'objectif assigné à l'ouvertures des deux foires économiques permanentes aux niveau d'El Oued et Illizi, est de faire connaître la production nationale, et les ériger en espaces destinés aux opérateurs des deux pays afin d'examiner les partenariats commerciaux et économiques». Le ministre a annoncé également la réactivation du rôle du Conseil d'affaires algéro-libyen, estimant que le forum d'affaires algéro-libyen tenu aujourd'hui «constitue une occasion pour examiner les moyens à même de relever et d'encourager les échanges commerciaux et économiques, en vue de les hisser au niveau des relations politiques et historiques liant les deux pays». Dans ce sillage, Rezig a appelé les hommes d'affaires algériens à la promotion du produit algérien sur le marché libyen et à l'investissement avec nos frères libyens, à travers le lancement de projets communs selon le principe gagnant-gagnant. Le ministre a dit que sa présence ainsi que celle du ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekkaï, aux travaux de ce forum démontrent «la solidité des relations liant les deux pays». Kamel Rezig a soutenu que «tous les produits algériens seront mis à la disposition des frères libyens», ajoutant à cet effet que «nous sommes pleinement disposés à acheminer, avec des moyens de transport algériens, nos produits issus des différentes filières agricoles et industrielles et tout ce dont ont besoin les frères libyens jusqu'aux postes frontaliers algéro-libyens.»