«C'est la première fois depuis l'indépendance, que le peuple algérien a réussi à choisir un président de la République à travers une élection transparente, et ce n'est pas le fruit du hasard, car c'est grâce à la mobilisation de l'élite nationale, à travers l'appel qui lui a été adressé», a déclaré le président de l'Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, lors de son intervention, hier, au grand atelier national sur la vision universitaire dans la révision de la Constitution. Charfi a réitéré la disposition de l'Anie à accompagner l'organisation des grands rendez-vous électoraux. Il a appelé à la constitution d'un groupe de «protecteurs de l'honnêteté qui consacrera son temps durant les échéances électorales, à garantir le bon déroulement de l'opération dans des conditions d'honnêteté et de transparence optimales, car on ne peut construire d'avenir sans la volonté, et le choix libre du peuple». Dans ce contexte, le président de l'Anie précise que cette initiative qui vise à rassembler les forces intègres et honnêtes du pays, a déjà attiré plus de 44 000 demandes d'adhésion à cette formation, qui réitère toute sa disposition à encadrer les évènements électoraux afin de garantir l'exercice de la démocratie comme base de la restructuration des institutions de l'Etat. Il va sans dire qu'à quelques mois de l'organisation des élections législatives, qui sont prévues pour la fin de l'année, l'atout majeur que représente la contribution de l'Anie à cette échéance électorale ne peut que représenter un gage incontournable de neutralité et de transparence. Du fait que la notoriété acquise par l'Anie lors de sa première expérience, celle de l'élection présidentielle, a été hautement gratifiée par la satisfaction des candidats en premier lieu, qui n'ont exprimé ni rejet ni contestation des résultats, et qui ont appuyé le travail du président de la République et de la nouvelle équipe gouvernementale. Par ailleurs, le double impact positif que peut produire le travail de l'Anie sur l'organisation des élections législatives, réside, au-delà de l'assurance de la pratique démocratique et du respect de la transparence, de jouer le rôle de stabilisateur de la scène politique, et ce par sa position de neutralité, et sa capacité à apporter un équilibre dans la divergence d'opinions sur la légitimité de l'élection présidentielle et ses résultats, qui a eu tendance à se creuser davantage ces derniers temps. Un équilibre qui, aux yeux des observateurs, se traduirait par l'aboutissement à une cohabitation de deux visions diamétralement opposées sur le concept et l'émergence de la nouvelle République, et la nécessité de donner le temps nécessaire au nouveau gouvernement, de convaincre les Algériens de l'efficience de son programme et de l'importance de passer par les étapes majeures, telles que la révision de la Constitution et l'organisation des élections législatives. Autrement dit, de par sa notoriété et son action profonde, l'Anie oeuvrera à maintenir et valoriser les acquis obtenus lors de l'année écoulée, notamment le passage d'une illégitimité constitutionnelle à une nouvelle gouvernance et la reconnaissance d'une contestation populaire, et éclairera sur les chances de tous à apporter leur pierre à la grande édification de l'Algérie nouvelle, à travers la liberté du peuple à choisir ses élus, lors notamment, des élections législatives et communales.