Le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi a affirmé, lundi à Alger, que la signature par le Président de la République du décret portant promulgation de l'amendement constitutionnel avant sa publication au Journal officiel, "n'est pas limitée par des délais légaux". S'exprimant lors d'une conférence de presse au terme de la présentation du rapport final sur le référendum d'amendement de la Constitution, M. Charfi a indiqué que "constitutionnellement parlant, il n'y a pas de délais pour la signature par le Président de la République du décret portant promulgation de cet amendement", ajoutant que cette question relevait du "pouvoir discrétionnaire du Président de la République". Pour M. Charfi, le Président de la République "accorde sans doute et à plus d'un titre, une attention particulière à l'entrée en vigueur de l'amendement constitutionnel, dans les plus brefs délais, étant l'auteur de cette initiative". Selon le président de l'ANIE, cette question "n'est pas fixée dans la Constitution, tout comme le taux de participation minium aux échéances et aux référendums", a-t-il ajouté. M.Charfi a présenté un rapport final sur le déroulement du référendum d'amendement constitutionnel, organisé le 1er novembre dernier 2020, un rapport que l'ANIE est tenue d'élaborer après l'organisation de ce rendez-vous. Ce rapport relève que le référendum sur le projet d'amendement de la Constitution, s'est déroulé conformément à des critères élevés d'impartialité et de transparence et met en exergue les efforts fournis par les pouvoirs publics en vue d'organiser ce référendum, particulièrement dans le contexte des circonstances sanitaires exceptionnelles caractérisées par la propagation de la pandémie Covid-19. Lire aussi : Charfi exclut l'organisation des prochaines élections législatives et locales le même jou Afin de garantir l'intégrité des électeurs et des encadreurs, l'ANIE avait mis en place un protocole sanitaire spécial, lequel a été appliqué "scrupuleusement" durant tout le processus référendaire, c'est-à-dire lors des 124 meetings tenus dans le cadre de la campagne référendaire, ou encore au niveau des centres et bureaux de vote. L'encadrement des ces structures a été effectué, selon le même rapport, par 493.721 membres et 966 observateurs, sachant que ce référendum a connu, pour la première fois, la présence des électeurs en qualité d'observateurs. Au volet technique, le document a rappelé la création d'une plateforme numérique riche de services et applications de pointe ayant servi, entre autres, à la révision exceptionnelle des listes électorales, la définition du fichier national du corps électoral et l'encadrement des centres et bureaux de vote. Le recours aux techniques modernes lors du référendum du 1er novembre a constitué "un acquis de taille qui aurait préparé la voie aux prochaines échéances électorales", a soutenu M. Charfi, lequel a émis des réserves quant à l'adoption du vote électronique qui pouvait "ouvrir des fronts parfaitement inutiles pour nous".