Pour freiner les mandataires des «crises», la direction du contrôle des prix de la wilaya (DCP), a opéré une action de contrôle inopinée au marché de gros, sis El Bouni, avons-nous été informé par un commerçant de gros. Selon notre interlocuteur contacté par téléphone, « c'est la première du genre, du moins en cette circonstance de pandémie du coronavirus que ce marché fasse l'objet de contrôle». L'opération engagée en collaboration avec la gendarmerie nationale et des représentants de commerçants, affiliés à l'Union nationale des commerçants et des artisans algériens, de la wilaya de Annaba, a précisé la même source. Sur les détails de l'opération confirmée par une source sécuritaire, relevant de la gendarmerie d'El Bouni, il s'agit d'une part, d'un travail visant à stabiliser les prix des produits de large consommation et d'autre part pour débusquer les actions indélicates de commerçants mercantilistes. Ces derniers qui ne ratent aucune occasion pour s'en mettre plein les poches, en dopant les prix des fruits et légumes. Ainsi, tôt dans la matinée d'hier et dès l'ouverture du marché de gros, les commerçants (mandataires), ont été surpris de la rigueur du contrôle de leurs actions commerciales. La présence des services en charge de ce contrôle, a contraint les mandataires du marché de gros d'El Bouni, à se rendre à l'évidence que l'état est omniprésent, à travers ses différents services, à savoir sécuritaire et du commerce. Car convient-il de souligner que les dessous de la spéculation, se tissent dans l'ombre d'un marché de gros, resté longtemps à la merci de mandataires sans scrupules. Situation impactant directement le consommateur, à travers les vendeurs de détail, qui s'approvisionnent au prix fort. Et en l'absence d'alternative, les vendeurs au détail, opèrent à leur tour une augmentation des prix. Un constat mettant devant le fait accompli, le consommateur dont le pouvoir d'achat reste doublement agressé. Ainsi, la présence des services de la DCP de la wilaya de Annaba et les éléments de la Gendarmerie nationale, a, en effet, dissuadé les mandataires qui ont, nous dit-on, renoncé aux pratiques de spéculateurs. Ils ont dû afficher les vrais prix des fruits et légumes, permettant ainsi aux détaillants de s'approvisionner en produits de large consommation, à la faveur du pouvoir d'achat des consommateurs. Et comme affirmé par le ministre du Commerce et le ministre de l'Agriculture, les produits agricoles de large consommation, pomme de terre, oignon, tomate entre autres, sont dûment disponibles. Les réserves peuvent alimenter le marché national jusqu'au troisième trimestre de 2021. D'ici là, le consommateur est appelé à manifester un comportement de citoyenneté, à la faveur de ses semblables, dans la même situation, à savoir, la pandémie du coronavirus. Par ailleurs et aux conséquences de ladite action opérée au marché de gros de Annaba, les prix des différents fruits et légumes, ont affiché une importante baisse. Au marché d'El Hattab, hier, les prix affichés se situaient entre 45 DA et 60 DA, pour tous légumes confondus. Pour les fruits, les agrumes entre autres, ils affichaient des prix entre 110 DA et 140 DA pour les oranges et 250 DA la banane. S'agissant de la volaille cédée à 17DA et 18DA le kg, certains vendeurs ont manifesté une solidarité, connue à Annaba, en vendant quatre poulets au prix de 1000 DA. C'est dire que, l'indélicatesse de certains commerçants, ne diminue en rien de l'échelle des valeurs chez les Annabis qui savent quand se solidariser.