C'est la question qui inquiète les ménages à un jour de la fête du Sacrifice, où s'approvisionner en fruits et légumes est peu évident, face au mercantilisme effréné de commerçants sans scrupules. A un jour de l'Aïd El Adha, les prix des fruits et légumes ont enregistré une forte hausse dans les marchés d'Annaba. Une virée au marché couvert du centre-ville, nous a permis de constater des augmentations qui vont de 25 à 30 DA en ce qui concerne les légumes et plus pour les fruits. «C'est dans le marché de gros que les prix ont augmenté», ont fait savoir des commerçants apostrophés sur la question. En précisant qu'à chaque fête religieuse, ce sont eux qui machinent la mercuriale. Ce sont les produits de large consommation qui ont connu une hausse significative à l'instar de la pomme de terre cédée à 60 DA, alors qu'elle coûtait 20 DA le kg. La courgette de 40 DA, a grimpé à 100 DA, la tomate à 120 DA, le navet de 80 DA à 100 DA, le haricot rouge de 150 à 300 DA. Quant aux haricots verts, ils sont cédés à 320 DA le kg. La laitue de 80 à 120 DA, le citron à 300 DA, la carotte à 80 DA. Il y a quelques jours seulement, ce légume ne dépassait pas les 35 DA. Les prix sont appelés à augmenter davantage après l'Aïd, puisque la plupart des marchands de légumes, ne sont pas de la région et rentrent chez eux pour passer la fête de l'Aïd. Et comme chaque année, ce sera la pénurie des fruits et légumes. Une opportunité pour les commerçants indélicats de multiplier les prix de leurs marchandises par trois. Face à cette situation lassante les ménages déjà bien affaiblis par les dépenses de la rentrée scolaire et l'achat du mouton du Sacrifice, le choix est très minime. Certes, ce n'est pas la grande frénésie des achats, mais c'est aujourd'hui, samedi et demain dimanche que les familles vont s'approvisionner en légumes de grande nécessité, en attendant le retour à la normal. Pour ce qui est des fruits, les prix ont également augmenté, y compris pour ceux de saison comme la pastèque affichée à 100 DA et le melon à 250 DA. Deux jours auparavant, les prix ne dépassaient pas les 40 DA pour le premier produit et 80 DA pour le second. La nectarine qui se vendait à 300 DA est passée à 350 et 400 DA. Les prix du raisin oscillent entre 240 et 300 DA selon la qualité. Les viandes rouges n'ont pas changé. Les bouchers misent sur les commandes des familles qui n'ont pas les moyens, pour acheter le mouton du Sacrifice. A chaque fête de l'Aïd, ils sont des centaines de clients à passer leurs commandes avant le jour du Sacrifice. S'agissant des viandes blanches, c'est l'impensable car, le kilogramme du poulet est au moment de la mise sous presse de l'ordre de 370 DA le kg. Il faut dire qu'en dépit de l'abondance des fruits et légumes, ceux de saison surtout, la spéculation, reste un phénomène régi par les commerçants tant de gros que du détail. Situation à laquelle, même les éléments de la direction du contrôle des prix (DCP), semble impuissants, dans la mesure où, ces indélicats vendeurs de fruits et légumes défient même ce corps de contrôle.