La pomme de terre prend des ailes A l'approche de la fête de Aïd El Adha, la mercuriale à Annaba est encore une fois bouleversée par la flambée subite des prix des fruits et légumes. Ce qui n'a pas empêché, néanmoins, que les marchés soient pris d'assaut. Alors que les prix ont été stables durant tout le mois de septembre, il a suffi que l'Aïd El Adha approche pour qu'ils prennent leur envolée. Les vendeurs et grossistes continuent de faire ce qu'ils veulent et comme ils le veulent, annonçant à chaque fois l'argument de l'offre et de la demande et ce, en l'absence de contrôle des brigades mixtes de la DCP de Annaba. Il est à noter que la wilaya de Annaba dispose de plus de 20 marchés de détail, de 15 marchés hebdomadaires et d'un marché de gros. Selon certains responsables, c'est au niveau de cette dernière catégorie que 50% des fruits et légumes sont écoulés hors du circuit formel. Les commerçants soulignent d'ailleurs la cherté des produits dans le marché de gros d'El Bouni, tout en exprimant leur impuissance face au diktat des grossistes. Une petite virée au niveau des deux grands marchés des fruits et légumes, situés au centre-ville de Annaba, permet aisément de constater une explosion de la mercuriale des plus prévisibles. Au marché couvert dit marché Francis et l'antique El Hattab, les produits alimentaires de grande consommation sont cédés à des prix au-dessus de la moyenne du pouvoir d'achat, notamment des faibles et moyennes bourses. Toutefois, cette flambée n'a pas dissuadé les citoyens de se ruer sur les marchands de fruits et légumes, où de longues files devant la plupart de leurs étals sont constatées. Des produits alimentaires qui n'échappent pas au diktat des vendeurs, aussi bien formels qu'informels. La salade qui coûtait il y a une semaine 40 DA, est affichée à 90 DA. Le poivron qui était vendu à 80 DA et la tomate à 40 DA, affichent respectivement les 160 DA et 120 DA/kg, soit une augmentation de plus de 50%. Même constat pour la pomme de terre, la courgette et les carottes. Cédées vendredi dernier à 60 DA pour la première, 50 DA, pour la deuxième, et 40 DA pour la troisième, en moins de trois jours, ces légumes ont grimpé à 100, 120 et 80 DA. Cette énième augmentation inexpliquée a touché la majorité des produits essentiels, dont l'huile de table, le concentré de tomate et les pâtes, très prisés d'ailleurs par tous les ménages algériens.