Lors de la dernière réunion du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) a présenté une situation qui fait ressortir que 23 clubs professionnels, sur 32, sont endettés. C'est ce qui ressort du dernier communiqué de la FAF, publié sur son site officiel. De ces 23 clubs endettés, 7 font partie de la Ligue 1, alors que les 16 restants sont de la Ligue 2, et ces statistiques sont arrêtées par la CNRL au 25 juin 2020, précise la même source. En pourcentage, 44% des clubs de la Ligue 1 sont endettés alors que pour la Ligue 2 ce sont tous les clubs qui le sont. Dans les détails, la Chambre nationale de résolution des litiges précise que «sur les sept clubs de Ligue 1, trois traînent des dettes depuis la saison 2018-2019 d'un montant total de plus de 117 millions de dinars et sont interdits de recrutement». D'une manière globale, «le montant de dettes des sept clubs de Ligue 1 est de 223 millions de dinars, alors que huit clubs sont appelés à honorer un montant de 5,3 millions de dinars de frais de procédures», indique encore la CNRL. Concernant les clubs de la Ligue 2, la Chambre des résolutions des litiges précise que «sur les16 clubs, 11 sont interdits de recrutement avec un montant de dettes de 340 MDA qui s'étalent sur une ou deux saisons». Quant au montant global des dettes de la Ligue 2, il est de plus de 541 millions de dinars, avec 72 millions de dinars qui concernent d'anciennes dettes de deux ex-clubs professionnels, indique le communiqué de la FAF. D'autre part, et toujours sans citer le moindre détail sur les noms des clubs, les chiffres de la CNRL font ressortir que « 10 clubs amateurs de l'ex-Ligue 2 professionnelle sont également concernés avec un montant de dettes de 239 millions de dinars, dont 43 millions de dinars sont inscrits à l'indicatif de deux clubs sur la saison 2018-2019 et un club sur deux saisons 2018-2019 et 2019-2020». Enfin, la Chambre nationale de résolution des litiges note que «Concernant la situation des dettes des entraîneurs, celle-ci avoisine les 48 millions de dinars, dont 42 millions de dinars concernent la seule Ligue 2 professionnelle (soit 87,5%).». Là, il est utile de faire remarquer qu'en dépit du fait que l'avenir des compétitions nationales n'est pas encore bien clair et surtout s'agissant des derniers matchs des championnats professionnels qui restent à apurer ni la CNRL ni la FAF n'ont précisé la date de règlement de ses dettes par les clubs concernés. D'habitude, d'une part, on fait ressortir ces chiffres vers la fin de la saison en cours pour alerter les clubs et les inciter à régler leurs dettes afin de ne point être interdits de recrutement. D'autre part, on remarque également que dans ce dernier communiqué de la FAF et même dans les précédents relatifs à la situation des clubs professionnels vis-à-vis de la CNRL, l'instance du football national n'a pas indiqué si le seuil du milliard de centimes de dettes, fixé l'été 2018 aux clubs professionnels pour une interdiction de recrutement, est toujours de mise ou pas. Et le comble, c'est qu'aujourd'hui tous les clubs crient au manque de finances et argumentent d'ailleurs leur désir de ne pas poursuivre la compétition, car ils n'ont pas les moyens d'assurer l'application du protocole sanitaire durant cette période où le coronavirus est en progression. Il est donc urgent que les trois entités: MJS, FAF et LFP se réunissent pour régler définitivement ce problème récurrent des dettes impayées par les clubs et faire, surtout en sorte que la prochaine saison 2020-2021 débutera avec des clubs dépourvus de dettes.