Le ministre saoudien des Affaires étrangères, l'Emir Fayçal bin Farhan, a affirmé, à la faveur d'une visite, hier à Alger, l'engagement de l'Arabie saoudite à «coordonner avec l'Algérie pour parvenir à une solution pacifique à la crise libyenne et permettre ainsi à ce pays de recouvrer sa sécurité et sa stabilité». Il a, à cet égard, souligné le rôle primordial des pays du voisinage dans la résolution de cette crise qui dure depuis 2011. C'est au sortir de l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, que le chef de la diplomatie saoudienne a abordé la question en mettant l'accent sur «le rôle important et central des pays du voisinage (Algérie, Tunisie, Egypte) dans la recherche d'une solution politique inclusive «en vue de protéger ce pays frère contre le terrorisme et les ingérences étrangères». A cette fin, Fayçal bin Farhan a déclaré: «nous nous engageons à coordonner avec l'Algérie et nous allons tenter avec les pays du voisinage de parvenir à un règlement qui préserve ce pays et lui permette de retrouver sa stabilité», mettant l'accent sur la «convergence de vues entre l'Arabie saoudite et l'Algérie quant aux défis qui se posent pour la région». Au cours de l'audience, il a été également question des relations entre les deux pays frères et de plusieurs autres sujets d'intérêt commun, les deux parties ayant convenu de la «nécessité de promouvoir les relations bilatérales à davantage de progrès et de coordination». La déclaration du ministre saoudien des Affaires étrangères vient confirmer la justesse et la dynamique de la feuille de route que poursuit inlassablement la diplomatie algérienne pour résoudre le conflit libyen, conformément au programme mis en oeuvre par les Nations unies et l'Union africaine et aux décisions adoptées par le Groupe des pays voisins. Cette politique a été récemment confortée par les déclarations du président Vladimir Poutine et du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui soutiennent le dialogue politique inclusif et partagent les vues de l'Algérie sur la tenue d'une conférence à laquelle sera convié l'ensemble des parties prenantes de la crise libyenne. Un soutien qui converge avec celui des Etats-Unis, de la France, de l'Allemagne et de l'Italie, notamment, de sorte que les décisions de la conférence de Berlin s'imposent plus que jamais dans la recherche d'une solution qui privilégie le respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Libye, ainsi que de la souveraineté du peuple libyen, des prérequis que l'Algérie considère sans cesse comme primordiaux.