Premier couac du président du nouveau conseil d'administration de la SSPA/MCO, Tayeb Mehiaoui, ce dernier a fait faux bond en demandant le report de la réunion de mardi dernier, laquelle devait regrouper les actionnaires de la société en vue de débattre des questions à la fois prioritaires et urgentes, dont les recrutements. Plusieurs compères du nouveau président n'ont pas dissimulé leur ire en reprochant à ce dernier «d'avoir priorisé ses affaires personnelles aux dépens du MC Oran alors que la situation actuelle du club ne permet pas une quelconque défection ni l'absence de ses membres devant trancher de plusieurs questions liées à l'avenir de la maison des Hamraoua, dont le recrutement». Il s'agit en premier lieu de mettre en place le coach. L'ensemble des actionnaires met l'accent sur la nécessité de «faire venir l'entraîneur tunisien Bouakkaz tandis que Mehiaoui après que la carte de Nadir Leknaoui est tombée à l'eau, a opté pour le Na Hussein Dey. Mehiaoui semble vouloir camper sur ses positions en persistant et signant, sans pour autant le dire explicitement, en optant pour Sid Ahmed Slimani. Ce dernier a déjà eu à guider le team et réalisé plus ou moins de notables performances. Pour des raisons jusque-là inexpliquées, le recours aux services de Slimani ne constitue pas l'unanimité chez plusieurs actionnaires. Garnir les effectifs des Rouge et Blanc et recruter des joueurs pouvant faire la surprise sinon toutefois la différence, cette année, constitue jusque-là le point faible du nouveau conseil d'administration. Depuis son élection, celui-ci a réussi à faire venir deux joueurs, le premier a officialisé le port des couleurs du MC Oran tandis que rien d'officiel, notamment en ce qui concerne le montant de la transaction conclue, n'a été avancée dans le cas de Mokhtar Belkhiter, malgré le fait que les deux parties (Mehiaoui et Belkhiter, Ndlr) se sont entendues sur l'ensemble des détails, petits et grands. Cependant, «la venue de ce joueur relève de l'utopie», apprend-on, tout en soulignant que «Belkhiter pourrait opter pour le club algérois du CR Belouizdad». En attendant, le désormais ex-gardien du CS Constantine, Limane, est le premier joueur à avoir officialisé son contrat en le ratifiant dans les locaux de Tayeb Mehiaoui, situés dans le quartier de Courbet tout près d'Es Seddikia. À juste titre, les connaisseurs des secrets des Hamraoua voient d'un mauvais oeil la ratification dudit contrat dans les locaux du président, alors que le club est détenteur d'un somptueux local implanté en plein coeur de la ville d'Oran, ce dernier est situé rue Larbi Ben M'hidi. «Pourquoi donc rester figé dans les anciennes traditions?», se demande-t-on localement. «Il est temps de faire valoir ce club tout en valorisant ces biens, comme il est de coutume chez les grands clubs», fulmine-t-on. Dans toute cette cohue et la «multiplication» des événements marquant le club phare de l'Ouest, les supporters ne sont toujours pas restés sur leurs marques. Dans ce sillage, ils continuent à rejeter l'actuelle direction tout en réclamant la remise des clés de la maison du Mouloudia entre les mains d'une société nationale. En attendant d'autres évolutions, le MC Oran, au lieu de marquer les points et aller de l'avant, continue à être la cible d'événements n'ayant pas lieu d'exister. «Ces tintamarres ne finiront pas par se dissiper», dira un ancien joueur, déplorant «le sort actuel auquel est voué le club ayant eu à jouer les premiers rôles avant qu'il ne sombre dans une crise fabriquée de toutes pièces, et ce, pour des desseins inavoués».