C'est le recrutement à tout-venant et dans toutes les circonstances. Les responsables du MC Oran lancent les premières opérations en commençant par la mise en place d'un entraîneur devant guider le team. Si les membres du conseil d'administration ont été unanimes quant à recourir aux services de l'entraîneur tunisien, Mouaz Bouakaz, le président du conseil administratif, fraîchement élu à la tête du MCO, Tayeb Mehiaoui, a émis certaines réserves expliquant ses réticences par deux faits non moins importants. Le premier est que «le coach tunisien est rentré dans son pays natal». En d'autres termes, l'avènement de l'entraîneur tunisien peut s'avérer difficile à concrétiser rapidement vu la fermeture des frontières, terrestres et aériennes. Toutefois, Mehiaoui opte pour l'entraîneur algérien, Sid Ahmed Slimani. Ce dernier a eu à guider la barre technique aussi bien du Mouloudia que celle du club de Mdina Jdida, l'ASM Oran. La nouvelle direction des Hamraoua, à peine mise en place, qu'elle s'est attelée à garnir les rangs du groupe en procédant au premier recrutement. Il s'agit du défenseur Mokhtar Belkhiter, son recrutement sera rendu public dans les tous prochains jours en le présentant aux médias dans l'enceinte même de «l'ex-ancien-nouveau» siège du club situé dans la rue Larbi Ben M'hidi. Plusieurs autres noms sont en vue dont le joueur de l'USM Bel Abbès, Abdennour Belhocini. Ce dernier s'avère difficile à faire venir au MCO vu ses exigences financières. D'autant plus que le club traverse une crise sans précédent, ses responsables songent d'ores et déjà à faire venir d'autres joueurs comme Hamra et Bouguelmouna. Plusieurs autres joueurs se sont rendus à Oran et pris attache avec la direction pour rallier le groupe. Il s'agit entre autres de Belebna, celui-ci a terminé son année avec le club de la capitale de la Mekerra, l'USMBA. Le concernant, aucune information n'a été distillée pour le moment, tout comme Sofiane Bourtibate qui a accompagné son ami Belkhiter en se rendant dans le siège du club. Sauf que Sofiane Bourtibate a jugé utile de charger son agent pour lancer les discussions avec les Hamraoua. Idem pour le désormais ex-joueur du MC Alger, Hichem Nekkache. Celui-ci, annoncé partant du club algérois, est visé par la direction du club avec lequel il a eu à tâtonner le ballon en 2015. Le gardien des Rouge et Blanc, Oussama Litim, pour sa part, n'est pas en reste. Malgré la fin de son contrat, il devrait rester à Oran alors qu'il a été donné comme partant vers un club de l'Est. Le maintien de Litim est d'autant plus souhaité que l'administration du club a jugé utile de le rassurer notamment en ce qui concerne son dû. Mehiaoui tance Cherif El Ouezzani Une semaine après son plébiscite, Tayeb Mehiaoui sort de son silence et fait porter, sans la citer nommément, le chapeau à l'ancienne administration guidée par Si Tahar Chérif El Ouezzani en lui reprochant d'avoir «vidé» la garderie du matériel du club: «Il n'y a aucun outil de travail dont, entre autres, 55 ballons et 32 tenues.» Mehiaoui n'est pas resté sur sa faim en mettant en exergue la passation des consignes qu'il revendique. Il est allé jusqu'à soulever «l'absence des rapports moraux et financiers devant être remis par l'ex-administration». À travers ses déclarations, Tayeb Mehiaoui laisse comprendre que la nouvelle administration des Hamraoua est en passe de régler ses comptes avec l'ex-directeur général du club, CEO. Sinon, comment interpréter le fait que la nouvelle direction réclame les documents en question, alors que celle-ci n'est pas censée inclure «la gestion de Chérif El Ouezzani» dans le rapport à remettre à la DCGF? Les joueurs d'abord! La situation financière du MCO, étant au plus bas niveau, sachant que le club est redevable de plusieurs milliards à verser dans les comptes aussi bien des joueurs réclamant leurs dû que l'ex-directeur général, Chérif El Ouezzani. Ce dernier n'est, contre toute attente, pas pris en compte de manière urgente ni prioritaire. C'est du moins ce que laisse croire Tayeb Mehiaoui en privilégiant «le règlement de la situation financière des joueurs». «Les joueurs d'abord puis Chérif El Ouezzani», a-t-il confié. En prenant en compte ces déclarations, il est à croire que la situation salariale de Si Tahar Cherif el Ouezzani ne sera pas réglée de sitôt, celle-ci constitue le cumul de plusieurs mois impayés. Il faut relever que la facture globale est d'autant plus douloureuse que son règlement sera tout aussi pénible. Celle-ci s'élève à au moins 5 milliards compte tenu de plusieurs mensualités qui n'ont pas été versées dans les comptes des joueurs en plus de plusieurs redevances remontant aux exercices des années précédentes.