«À défaut de merles, on se contente de grives» ou encore «la charrue avant les boeufs». Ces deux maximes continuent à trouver leur terrain d'application chez les responsables impliqués directement dans la gestion du football local à Oran. C'est le cas des tenants de la maison des Hamraoua, qui ambitionnent de s'acquitter, vaille que vaille, de leur dette vis-à-vis des supporters des Rouge et Blanc à telle enseigne que le président du club, Tayeb Mehiaoui, se voyant acculé de jour en jour, n'a rien trouvé de mieux à faire que de s'en remettre au président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, en demandant ses services. Lors de la rencontre, l'ayant regroupé avec ce dernier, le président du MCO a sollicité son intervention auprès du ministère des Mines et celui de l'Industrie en vue de soutenir le dossier du MCO quant à trouver une entreprise devant prendre en main sa gestion en tant que propriétaire à part entière du club; en rachetant l'ensemble de ses actions. «Jeudi dernier, j'ai discuté avec Zetchi le sensibilisant quant à émettre des correspondances à l'adresse des parties concernées devant prendre en main le cas du Mouloudia à remettre entre les mains d'une société nationale», a affirmé Tayeb Mehiaoui. Ce dernier ajoute que «le président de la FAF, n'ayant pas dissimulé sa réciprocité, a été à la fois attentif et affirmatif en s'engageant quant à tendre la main au MCO». Toujours selon Mehiaoui, «Zetchi a, durant toute notre discussion, réitéré le parcours à la fois honorant et honorable du Mouloudia, ce club, ayant développé le football, a enfanté des joueurs d'envergure internationale, pris part à des compétitions continentales et s'est taillé plusieurs titres.» «Le MCO constitue un pôle important du football national aussi bien dans la partie ouest que dans le reste du pays», a ajouté Tayeb Mehiaoui, soulignant que «nous nous sommes engagés quant à mener le club dans vers le bon cap». «Nous allons frapper à toutes les portes en sollicitant l'intervention du président de la République en l'avisant par une correspondance officielle, dans laquelle nous lui expliquerons la situation du club et la nécessité de remettre celui-ci entre les mains d'une société nationale», enchaîne-t-il. En attendant la concrétisation réelle de ces déclarations, le président des Rouge et Blanc n' a pas jugé utile de rajouter d'autres aveux, notamment en ce qui concerne les recrutements, mais également la régularisation de plusieurs joueurs dont plusieurs mensualités sont en suspens. En ce sens, Mehiaoui a annoncé avoir «pris attache avec l'ensemble des joueurs ayant défendu les couleurs des Hamraoua l'année passée, et ce, dans le but de négocier leurs mensualités et le renouvellement des contrats des joueurs dont le club est dans le besoin. Pour ce qui est de l'avenir de la barre technique, le président des Hamraoua laisse planer le doute, en soulignant qu'«il n'est pas écarté de faire appel à l'entraîneur français, Bernard Casoni». Cette piste risque tout de même d'être remise sur la table des discussions en raison de la nouvelle donne qui s'est profilée. «L'ex-entraîneur du Burkina Faso, le Belge Paul Put. «Il est inscrit dans l'agenda des responsables du club», a souligné le président. Au vu de toutes ces données, une question mérite d'être posée: «Qu'a-t-on concrétisé depuis la mise en place du nouveau conseil d'administration hormis l'officialisation du recrutement de quelques joueurs, se comptant sur doigts d'une seule main?»