Le chardon! Tous les faits sont irréfutablement présents, pressants et têtus. L'on aborde pompeusement d'importantes sommes dépensées dans les recrutements, mais jamais les bilans ni même les prévisions avant-gardistes. Qu'on démontre le contraire, le temps de rassurer l'opinion publique! En attendant, l'administration des Hamraoua n'a jusque-là pas fait preuve de la suite, ne serait-ce qu'en distillant la plus petite information soit-elle, à donner aux précédents bilans financiers à remettre à la DCGF. En attendant la potion et la solution magiques de Tayeb Mehiaoui, ce dernier s'est lancé dans une course effrénée dans le marché des recrutements à coûts de plusieurs millions de dinars ne se donnant pas pour autant la peine, quant à demander les comptes, à commencer par le sien, étant donné qu'il a été le premier à avoir mis la maison des Hamraoua sur la piste des clubs professionnels. Pour appuyer la conformité des assises du club avec les règles régissant la gestion professionnelle sa Mehiaoui est appelé à remettre, vaille que vaille, dans toutes les circonstances et les conditions et sans recours ni report, les 19 documents à la DCGF avant le 6 octobre. Cette mission est d'autant plus ardue, du moins pour le moment, vu que la situation est opaque, que le président du club n'a rien de plus entre les mains, hormis le petit registre du commerce actualisé, en l'adaptant conformément aux résolutions de la dernière assemblée générale et une copie du statut de l'entreprise. Cependant, cette situation est d'autant plus alambiquée que l'ex-sénateur n'est, en tout cas, aucunement inquiet, tout comme ses consorts, en n'abordant aucune situation ce fait pouvant, pourtant, changer le cours en compromettant l'avenir du club. Que se sont réellement dit ces actionnaires lors de leur dernière assemblée générale qu'ils ont tenue dans un hôtel de luxe et sous haute sécurité policière? Ils ont délogé Si Tahar Chérif El Ouezzani et son équipe, élu un nouveau président en la personne de l'homme d'affaires Tayeb Mehiaoui et réglé quelques détails de formalités! Et depuis, le revenant à la tête du club a lancé une vaste campagne de négociations avec les anciens joueurs et recruté d'autres, comme pour dire tout en rassurant l'opinion locale que «les 19 papiers, exigés par la DCGF ne sont, en réalité, qu'«une petite simple formalité à accomplir en un petit tour». Joue-t-on réellement cette carte en faisant croire que «le plus dur est accompli avec brio», notamment avec le recrutement de l'entraîneur Bernard Casoni et autres joueurs? La rue est d'autant plus sceptique qu'elle juge que «toutes les démarches entreprises par la direction de Mehiaoui ne sont concrètement concluantes qu'en rendant publique la gestion financière des 10 années précédentes et rassurer ces milliers de supporters des Rouge et Blanc que leur club n'est pas menacé dans ses soubassements». Cerise sur le gâteau, la satisfaction de la revendication populaire consistant dans le changement à opérer dans le club, le départ des actionnaires et la reprise en main du Mouloudia par une entreprise nationale. Une rude mission attend l'homme d'affaires ayant pris en charge le club mouillé dans une seule affaire et dans laquelle il est difficile de l'extirper de sitôt. À moins d'un miracle.