«Khelloufi Bilal s'est suicidé.» Telle est la conclusion du compte rendu du rapport d'expertise, par le médecin légiste, sur la dépouille mortelle du jeune sportif décédé, fin novembre dernier, à l'intérieur du siège de la 15e sûreté urbaine d'El Othmania, ex-Maraval). Dans un communiqué relayé par l'APS, le procureur de la République a révélé qu'«il s'agit d'un «suicide», précisant que «l'expertise du médecin légiste a conclu que «le décès était la conséquence d'un acte de suicide, en usant du cordon de son soulier», rappelant en outre qu'«en date du 24 novembre dernier, une enquête préliminaire a été ouverte par les services de la police judiciaire d'Oran sur les circonstances du décès de Khelloufi Bilal, en effectuant des examens matériels, tout en entendant toutes les parties ayant une relation avec les faits, y compris le personnel de la sûreté concerné, qui était sur place au moment de l‘‘accident'', ainsi qu'une autopsie sur la dépouille mortelle du défunt». L'enquête a révélé aussi, ajoute la même source, «l'implication des agents de police exerçant dans la même sûreté urbaine, dans des faits liés aux dommages causés à l'outil utilisé dans l'acte de suicide, tout en ayant tenté de dissimuler les faits, ainsi que la falsification des véritables faits sur les registres officiels», tout en faisant savoir également qu'à «la présentation des parties concernées, à savoir cinq employés de la police, devant le parquet, mardi, ces derniers ont été déférés par-devant le juge d'instruction du tribunal d'Arzew». Les ayant entendus lors de leur comparution, le parquet, ajoute le même document, a ordonné la détention provisoire de quatre d'entre eux». «Une autre policière a été placée sous contrôle judiciaire», explique le communiqué du parquet soulignant, par ailleurs, que «les mis en cause sont poursuivis pour les chefs d'accusation liés au faux et usage de faux dans des documents officiels, en y introduisant des modifications de manière à les vider de leur sens, une fois les avoir achevés. Ils sont également poursuivis de crimes liés à «la détention arbitraire en dehors du cadre prévu par la loi, dans des lieux désignés pour la détention des personnes arrêtées, sans en informer l'autorité supérieure, d'occulter les traces du crime en changeant de lieu et en enlevant des pièces de leur lieu, dans le but d'entraver le cours de la justice, de négligence entraînant la mort, ainsi que d'éluder la responsabilité civile et pénale en changeant d'endroits». Le communiqué, diffusé par la sûreté de wilaya la nuit même du drame, fait état des «mesures contenues dans le Code des procédures, qui ont été prises», en plus, relève-t-on du même document, «du déplacement, sur les lieux, du procureur du tribunal territorialement compétent». «Ce dernier, «(le procureur), a été accompagné d'un médecin légiste», a-t-on ajouté.