Ce qui se trame contre l'Algérie ces derniers temps comme plan ourdi et orchestré n'est pas fortuit ni innocent. Il obéit à une stratégie qui remonte à trois décennies, un temps où les forces occultes de la finance mondiale et ses institutions secrètes exacerbaient les contradictions de la crise économique mondiale dans la perspective d'aller vers une mondialisation à sens unique, c'est-à-dire faire en sorte que les Etats-nationaux et épris de leur souveraineté doivent être subordonnés aux desiderata de cette nébuleuse secrète nommée «gouvernement mondial». Le contexte actuel, qui est caractérisé par la propagation de la pandémie de Covid-19 et son ampleur planétaire, renseigne aussi sur la stratégie de la mainmise que ce gouvernement mondial vise à asseoir pour précipiter la dislocation des Etats-nationaux qui tiennent jalousement à leur indépendance et à leur souveraineté chèrement acquises. Certes, beaucoup ne vont pas faire le lien entre cette nouvelle configuration post-mondialisation, ses retombées sur les relations internationales et le système mondial en cours. Mais les tenants de cette vision hégémoniste de la destinée de l'humanité sont imbibés par une seule logique, à savoir le démantèlement de l'ordre mondial en vigueur non pas pour le redresser dans le sens de répondre aux attentes des Etats et des peuples de la planète sur les questions cruciales de leur existence et de leur prospérité, loin s'en faut. Ce gouvernement mondial aux visées ravageuses des acquis de l'humanité en général veut rompre avec le modèle économique déjà injuste, freiner la montée et surtout l'émergence de forces nouvelles dont le mode opératoire s'inscrit aux antipodes de l'ordre international tel qu'il est régenté par les Etats-Unis et ses alliés occidentaux. D'ailleurs, l'Europe telle qu'elle a été consacrée via ses Etats est en train de subir les coups de massue de cette nouvelle nébuleuse mondiale qui se dissimule derrière l'appellation subtile et vicieuse de «gouvernement mondial». D'ailleurs, il y a des thèses qui vont droit vers l'idée que les Etats vont céder la place au marché qui «décidera de notre avenir collectif». La France qui subit les fatras de cette approche débridée d'un néolibéralisme sauvage et inhumain, est aussi un exemple tangible de cette approche qui commence a se faire un chemin à travers cette nébuleuses mondiale qui est «le gouvernement mondial». Pour ce faire, les tenants de cette démarche ont délégué des «mentors» qui assureront le mentorinat dans les pays via le choix des présidents qui seront beaucoup plus les représentants de ce gouvernement mondial dans leurs pays respectifs le temps d'une situation qui sera propice pour en finir avec la gestion étatique qui «coûte» cher à leurs yeux. Jacques Attali est l'un des mentors et des affidés de cette approche qui a été derrière la mise en place de présidents gagnés à la cause des forces de la finance qui dirigent le monde derrière le rideau. D'ailleurs, voilà ce que dit Jacques Attali: «Un gouvernement mondial est la seule entité apte à relever les défis titanesques que lance le XXIe siècle: crise financière, bouleversements climatiques, menace nucléaire, guerres, famines et pandémies.» À lire entre les lignes, on comprendra que beaucoup de crises et de situations alarmantes et dramatiques que vit l'humanité et la planète sont préconçues et fomentées par cette nébuleuse mondiale à travers ses institutions secrètes. L'Algérie n'est pas en reste de ce qui se trame dans le monde comme un plan macabre visant la dislocation des Etats-nationaux et la remise en cause des frontières et la géographie politique actuelle. Beaucoup de pays résistent à cette déferlante de la finance internationale et de son projet impérialo-sioniste qui veut redessiner le monde et le reconfigurer à sa guise en remettant en cause l'Etat actuel du monde. Les attaques contre l'Algérie à ses frontières et la valse de la normalisation avec l'instrument de l'impérialisme et du sionisme international s'inscrivent dans cette optique qui vise à faire chanter l'Algérie dans sa souveraineté pour permettre au plan de la nébuleuse mondiale de se dissimuler derrière le fallacieux énoncé de «gouvernement mondial», d'atteindre son objectif central, celui de disloquer l'Etat national et d'aller vers plus d'ouverture de «marchés» au détriment des Etat-nationaux et en cassant les ressorts d'une gestion internationale basée sur la détente mondiale que constituent les nations.