Le contrat signé fait partie d'un vaste plan de rénovation. Pour faire face à la congestion grandissante des transports urbains, clé de voûte d'un développement harmonieux d'une capitale ou de tout autre centre urbain important, un contrat de rénovation et de mise à niveau technologique des téléphériques d'Alger et dans tout le pays a été signé hier matin entre l'Entreprise métro d'Alger (EMA) et la firme française Pomagalsky. Ce contrat, signé par Abdelkader Mekrebi, P-DG de l'EMA et Jean Gauthier, président du directoire de Pomagalsky, est inscrit dans le programme de soutien et de relance économique (Psre-2005/2009) initié par le Président de la république Abdelaziz Bouteflika. Selon l'EMA, le contrat signé fait partie d'un vaste plan de rénovation, de modernisation et de maintenance de tous les téléphériques du pays, «moyen de transport le plus sûr après l'avion» selon les experts présents de Pomagalsky. D'un montant de près de 10 millions d'euros (9,6) ou 25 millions de dinars, ce contrat concerne dans un premier temps, les téléphériques d'Alger. Il s'agit des liaisons Hamma-Mémorial du Chahid, Sidi M'hamed-El Madania (Diar El Mahçoul), Oued Kniss (El-Anassers)-Palais de la Culture et Bologhine-Notre Dame d'Afrique. La période des travaux devra durer entre 13 et 24 mois pour voir le premier d'entre - eux réceptionné en mai 2007 et le dernier vers avril 2008. Il s'agit de remplacer l'ensemble des chariots et des cabines par du matériel neuf, est-il précisé. L'entreprise française Pomagalsky, choisie pour mener ces travaux de rénovation et de mise à niveau, n'est autre que celle qui a construit les premiers téléphériques d'Algérie. Ceux de la capitale, dont le plus ancien est celui de Belouizdad (anciennement Belcourt) date de 1956 et a fonctionné 40.000 heures durant de 1982 à nos jours, et celui de Notre Dame d'Afrique qui date de 1984. Le P-DG de l'EMA, Mekrebi a annoncé la construction prochaine de six nouveaux téléphériques dans le pays. Trois sont programmés pour Alger pour relier Bab El Oued à Bouzaréah (village Céleste) en passant par Beau Fraisier, Tafourah-les Tagarins-El Biar et la Place de la Concorde (Place du 1er-Mai) à El Mouradia. Un appel d'offres international pour la réalisation de ces 3 projets a été lancé en janvier 2006 et la commission va étudier les soumissions en mai prochain. Trois autres ouvrages téléportés sont prévus à Tlemcen, Skikda et Constantine précise-t-on encore. 1.200 passagers/heure, soit 35 personnes par cabine en aller-retour, tel est le flux d'usagers qui empruntent actuellement à Alger ce mode de transport révolutionnaire car moins polluant et plus sûr. Il est intéressant de savoir, selon Christian Laval, directeur commercial «Service» de Pomagalsky, que le téléphérique de Blida qui connecte Ouled Yaïch à Chréa, est « l'un des plus grands du monde avec ses 8000 mètres de ligne». Il devra également faire l'objet d'une mise à niveau et d'une rénovation top de ses équipements. Il va sans dire que ces réalisations viendront à point nommé pour décongestionner le centre de la capitale et des grandes villes du pays. L'un des projets de Constantine consiste à prolonger la station de tramway en utilisant un système de téléportée pour traverser le célèbre canyon, qu'immortalise le célèbre pont suspendu, vers la gare de chemin de fer. Cette variante de transport est un système qui se situe entre le téléphérique et la télécabine. L'autre, toujours dans cette même ville, concernerait la liaison entre la Place Tatache, le parking de l'hôpital et la cité Emir-Abdelkader. Quant à la possibilité d'installer des funiculaires en Algérie dans les zones montagneuses, la technologie dans ce domaine a atteint des niveaux insoupçonnables comme les téléphériques existant en France ou aux Etats-Unis, appelés «Jumbo» qui peuvent transporter jusqu'à 160 personnes à la fois. Leader dans le domaine des transports urbains, Pomagalsky opère dans quelque 60 pays dans le monde comme en Colombie où elle a construit le téléphérique de Medellin.