Revenant sur le lancement des travaux pour l'exploitation minière de Ghara Djebilet, le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a tenu à expliquer lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne 3, que «l'on est en phase d'exécution du programme pour l'exploitation de ce gisement qui abrite près de 3,5 milliards de tonnes de réserves. Le cahier des charges est ficelé et nous avons identifié la problématique de phosphorisation qu'il y avait sur ce gisement, avec notre partenaire étranger et nous avons relevé le défi de lancer l'opération et les travaux avant la fin du mois de janvier». À ce sujet, le ministre précise que le temps est compté et que les instructions du président de la République sont claires, «nous sommes tenus d'atteindre l'objectif à court terme d'une production de 12 millions de tonnes de minerai de fer nécessaire pour couvrir la production nationale, qui est de 7 millions de tonnes, et satisfaire les besoins de l'exportation». Dans le détail, selon le ministre, le complexe de Ghar Djebilet, produira deux types de produits pour lesquels 12 partenaires sont fortement intéressés, à savoir, le concentré de fer, utilisé dans les grands complexes sidérurgiques, tels que le complexe sidérurgique d'El Hadjar et la poudre de fer utilisée dans les aciéries. Par ailleurs, en matière de création d'emplois, Arkab, parle de 3000 emplois en phase construction et un millier d'emplois dans la phase exploitation. S'exprimant sur les projets d'exploitation du phosphate, dont les gisements sont estimés à 2 milliards de tonnes extensibles, le ministre des Mines, a fait savoir que «l'appel à manifestation d'intérêt, est maturé et fin prêt. Il s'agit de plusieurs projets répartis sur trois zones, à savoir Tébessa, Annaba et Souk Ahras, qui permettront la production de fertilisants, d'acide sulfurique et d'acide phosphorique. Ce qui permettra de créer plus de 6000 emplois en phase de construction, et 1600 en exploitation». Des projets qui, selon, le ministre, vont réanimer ces régions, et relancer l'activité économique, dans un temps très court, qui s'inscrira dans l'exercice du 1er trimestre de 2021. Interrogé sur le choix des partenaires, et sur l'éventualité de travailler avec des bureaux d'études internationaux, pour éviter les erreurs du passé et les arbitrages, Arkab assure que «le groupe minier travaille avec une équipe d'experts spécialisés dans le domaine et avec deux cabinets juridiques d'études algériens, qui encadrent cette partie du projet à travers des consultations régulières». Mettant en avant l'ultime objectif de réduire, voire éradiquer la facture d'importation de ces minerais, le ministre des Mines, évoque la faiblesse d'exploitation des produit non ferreux, tels que le marbre, soulignant la présence d'une quarantaine de gisements de marbre et de granit considérés parmi les meilleures qualités dans le monde, dont l'Algérie importe, environ 500.000 tonnes, pour un montant estimé à 200000 millions de dollars.