L'arrivée à la Maison- Blanche de Joe Biden après quatre ans de présidence controversée de Donald Trump, a suscité, hier, une vague d'optimisme et de soulagement, chez les alliés traditionnels des Etats-Unis qui lui ont proposé un nouveau pacte fondateur. Les principaux rivaux de Washington ont préféré toutefois se montrer sans illusions, la Russie jugeant qu'une amélioration des relations dépendrait de la «volonté politique» du nouveau président et l'Iran estimant que «la balle est dans le camp» de Joe Biden. Voici les principales réactions: UE: L'Union européenne «a de nouveau un ami à la Maison- Blanche après quatre longues années» de présidence Trump, a lancé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen devant le Parlement européen. «Ce jour apporte de bonnes nouvelles: les Etats-unis sont de retour et l'Europe est prête à renouer avec un ancien partenaire de confiance pour donner une nouvelle vie à notre précieuse alliance», a-t-elle ajouté. De son côté, le président du Conseil européen, Charles Michel, a lancé «un appel à construire ensemble un pacte fondateur, nouveau, pour une Europe plus forte, pour des Etats-Unis plus forts et pour un monde meilleur». Allemagne: Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a fait part de son «grand soulagement», assurant que ce sentiment était partagé par «beaucoup de monde» en Allemagne. «Nous nous réjouissons que les Etats-Unis en tant que partenaire indispensable soit à l'avenir de nouveau à nos côtés sur de nombreuses questions: dans le combat commun et solidaire contre la pandémie de Covid-19, la protection mondiale du climat, sur les questions de sécurité», a détaillé le chef d'Etat allemand dans un message vidéo. «Quelle que soit la joie aujourd'hui, nous ne devons pas oublier: le populisme a aussi séduit la démocratie la plus puissante du monde», a rappelé M. Steinmeier. Royaume-Uni: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a félicité le président élu des Etats-Unis Joe Biden, se disant «impatient» de «collaborer étroitement» avec lui. «En matière de lutte contre le Covid et le changement climatique, de défense, de sécurité et de promotion et de défense de la démocratie, nos objectifs sont les mêmes», a-t-il fait valoir. Otan: «Nous nous réjouissons de travailler avec le président élu Joe Biden pour renforcer les liens entre les Etats-Unis et l'Europe, alors que nous sommes confrontés à des défis mondiaux qu'aucun d'entre nous ne peut relever seul», a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, sur son compte twitter. Russie: Le Kremlin a jugé que l'amélioration des relations entre la Russie et les Etats-Unis dépendait uniquement de la «volonté politique» du président élu Joe Biden. «Cela ne changera rien pour la Russie qui, comme c'est le cas depuis déjà de longues années, poursuivra son existence en cherchant de bonnes relations avec les Etats-Unis», a affirmé le porte-parole de la Présidence russe, Dmitri Peskov. Lors d'un point presse, il a ajouté que «la volonté politique» nécessaire pour raviver les liens entre les deux pays «dépendra de Monsieur Biden et de son équipe». Pour sa part, le dernier dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, a appelé à «une normalisation des relations» qui sont, aujourd'hui, «source d'une grande inquiétude». Iran: Téhéran a salué le départ du «tyran» Donald Trump, jugeant que «la balle est dans le camp» du nouveau président américain, Joe Biden, pour un éventuel retour de Washington à l'accord sur le nucléaire iranien. Donald Trump «n'a apporté que des problèmes à son propre peuple et au reste du monde», a ajouté le président iranien, Hassan Rohani, dans cette allocution télévisée.