Mieux vaut tard que jamais. Situé au parc de loisirs Abdelhamid Ben Badis (ex-promenade Létang) au vieux quartier de Sidi El-Houari d'Oran, le site historique Porte du caravansérail, fera l'objet d'une opération de restauration. C'est ce qu'a indiqué la direction de la culture et des arts expliquant que «le secteur de la culture vient de bénéficier d'une enveloppe budgétaire pour la concrétisation de l'opération». Cette opération, a-t-on ajouté, «sera suivie de reconstitution des pièces de ce monument historique et archéologique classé patrimoine national». Le chef de service patrimoine à la direction de la culture et des arts a indiqué que «le projet est en phase d'élaboration du cahier des charges spécifique à cette opération». «L'opération sera concrétisée suivant une étude réalisée par un bureau d'études qualifié et agréé par le ministère de la Culture et des Arts en 2015», a-t-il ajouté. La même source a affirmé qu'«un avis d'appel d'offres sera lancé pour choisir l'entreprise qui sera chargée de réaliser ce projet inscrit dans le cadre de la loi de finances 2021». La Porte du caravansérail est de style architectural islamique. Elle a servi de porte d'un hôtel pour les caravaniers, construit en 1848; ce dernier s'étendait sur une superficie de plus de 4 000m2. Puis, il a été transformé en hôpital (Saint Lazare), ayant servi dans la lutte contre la propagation de l'épidémie du choléra qui a frappé la ville d'Oran. La bâtisse a été rasée en 1883. En 1995, la porte a été placée au niveau de la promenade Abdelhamid Ben Badis, ex-Létang. La ville d'Oran compte plusieurs portes historiques comme la porte d'Espagne, la porte de Canastel portant le nom de porte de la Mer et la porte Santon baptisée au nom de la porte de Marsa. Sur un autre registre, la restauration des statuts du Théâtre régional d'Oran (TRO) Abdelkader Alloula sera confiée à des experts de restauration de pierre tchèques, a indiqué récemment le directeur de cet établissement culturel, Mourad Senouci. L'expert tchèque Karol Bayer, spécialisé dans la restauration de la pierre, a été désigné pour effectuer le diagnostic sur les cinq statues en pierre que compte le TRO, a fait savoir Senouci, ajoutant qu'«il s'agit dans un premier temps de définir l'état des statues et trouver le processus adéquat pour les restaurer». L'expert tchèque a déjà commencé le travail de diagnostic qui va durer quelques jours au niveau du TRO, alors que la restauration sera programmée après l'ouverture des frontières aériennes, fermées à cause de la pandémie de Covid-19, a précisé le même responsable. La direction du théâtre Abdelkader Alloula a décidé de faire bénéficier de cette expérience de restauration des membres de deux associations, qui ont déjà développé des activités dans le domaine de la préservation du patrimoine, à savoir Saha Sidi El Houari et Bel Horizon. «Il s'agit d'organiser une sorte de chantier d'apprentissage, lors de la restauration des statues, et de faire participer des jeunes des deux associations», a-t-il expliqué, ajoutant que «ces jeunes formés dans la restauration de pierre, peuvent s'occuper dans l'avenir de ce type de mission et former d'autres jeunes en la matière».