Ce programme est conçu pour tenter de fixer les agriculteurs et atténuer l'exode rural. En répondant à une question relative au retard accumulé dans l'exécution du programme pour l'emploi rural (PER 1 et 2), le conservateur des forêts justifiera ce temps perdu par les pressions de la Banque mondiale qui est le pourvoyeur des fonds. Ce programme est conçu pour tenter de fixer les agriculteurs et atténuer l'exode rural. Centralisé, il touche plusieurs wilayas du Centre dont Bouira. Avalisé et inscrit en 2003, il porte sur la plantation fruitière de quelque 1150 ha, plusieurs opérations de captage des sources, l'ouverture des pistes vers les zones enclavées, l'intensification de l'apiculture... Deux régions ont été retenues après étude du Cnrs et du Crea. Le point pris en compte dans ce choix reste le degré de pauvreté et le manque de développement qui sont les facteurs essentiels d'un exode vers les villes. Lors de l'étude de ce dossier en session ordinaire de l'APW, le cas du village de Draâ Lahrach, dans la circonscription de Maâmoura (Sour El Ghozlane), a nécessité l'intervention du premier responsable de la wilaya. Une contradiction flagrante entre les écrits de l'administration et la réalité rapportée par un élu a été constatée ce qui a amené le wali à inviter le conservateur à recevoir l'élu pour lui exposer en aparté le réalisé, ce qui est en cours et ce qui est prévu. Un autre élu interviendra juste après, pour féliciter les responsables et parler d'une réussite totale. Ces points de vue diamétralement opposés cachent mal la guéguerre qui mine déjà la composante de I'APW en prévision des sénatoriales et autres échéances électorales. S'agissant toujours du volet agricole cette session est revenue sur l'habitat rural. Certains reconnaîtront que les aides financières octroyées par le passé allaient à d'autres fins mais ils demanderont une révision à la hausse de cet apport estimé à 500.000 DA. Malgré la réponse catégorique du ministère, quant à la volonté de certains bénéficiaires de construire en optant pour des dalles en lieu et place de la charpente, certains élus continueront à solliciter l'autorité locale dans des recommandations vouées à l'échec parce qu'elles s'inscrivent en contradiction avec la loi. Ce problème que nous avons rapporté dans nos précédentes éditions concerne une vingtaine de bénéficiaires qui veulent couvrir leurs habitations avec des dalles pour ensuite faire des extensions en hauteur. «Cette architecture ne s'adapte pas avec le contexte, dira le wali. La charpente et la tuile sont en symbiose avec la nature... Pour les cas, nous étudierons d'autres possibilités pour régler cette entrave.» Même si des élus ont crié leur satisfaction totale sachant que Bouira occupe la seconde place derrière Chlef dans la consistance du programme, il demeure que cette wilaya défie toute logique quant aux prix des fruits et légumes. Pour mémoire, la wilaya produit des millions de tonnes de pomme de terre, mais ce facteur n'a pas évité la flambée des prix constatées récemment et où ce produit a atteint le prix record de 60 DA/kg. Le second point retenu à l'ordre du jour est la jeunesse et les sports. Nous reviendrons avec détails sur ce dossier important.