Après sa désignation à la tête du complexe sidérurgique d'El Hadjar, filiale de l'entreprise Sider, relevant du Groupe des industries métallurgiques et sidérurgiques Imetal, en remplacement de l'ex-P-DG, Shams Maâtallah Eddine, limogé en avril 2020, Reda Belhadj vient d'être évincé, 11 mois après de son poste, et est remplacé par Lotfi Manaâ, le directeur général adjoint. Le limogeage de Réda Belhadj fait suite à l'assemblée générale extraordinaire du conseil d'administration, présidée par Labiodh, présidente du conseil d'administration. Selon une source interne au complexe, la décision de limogeage de l'ex-P-DG du complexe a fait l'unanimité des membres de l'AGO, qui ont également donné leur approbation quant à son remplacement par Lotfi Manaâ, en tant qu'intérimaire. Selon les indiscrétions récoltées auprès de nos sources, la décision fait suite à plusieurs faux pas de l'ex-responsable de l'usine, occasionnant son dérapage. «La réunion regroupant la direction générale et le syndicat d'entreprise et la mise en place d'une commission pour la régularisation progressive des contractuels en CDD et CTA, ont mis la direction centrale du groupe devant le fait accompli», a estimé notre source. La difficile situation financière du complexe ne lui permettait pas de provoquer un tel écart financier, surtout que le complexe est en situation de dettes», a précisé la même source. «Revenir maintenant sur la question de la titularisation de plus de 1000 contractuels provoquerait une déstabilisation de l'usine», a ajouté notre source. Au-delà, la rupture de stock du combustible, le coke en l'occurrence, ayant occasionné des arrêts et des mises en veille du haut-fourneau n°2, ont été l'autre faux pas, retenu au passif d'une gestion faible par l'ex-responsable. Ces faux pas et bien d'autres ont servi de piège pour ceux cherchant la destitution de l'ex- locataire de la direction générale de l'usine Sider. Par ailleurs, selon la même source, le limogeage de Réda Belhadj intervient au moment où le complexe s'apprête à amorcer la seconde phase du plan d'investissement. D'un montant de 400 millions de dollars, de quoi faire baver tous les courtisans de fonds, notamment la mafia industrielle qu'elle soit interne ou externe. « Réda Belhadj a donné l'occasion à cette mafia de le liquider de la manière la plus noble», a déploré notre source.