Après un arrêt de la plupart des installations de production du complexe sidérurgique El-Hadjar, entamé le 9 décembre courant par 1 657 contractuels dont 1 159 à durée déterminée (CDD) et 498 contrats de travail aidé (CTA), le travail a repris. C'était ce dernier vendredi en fin d'après-midai dans les différents ateliers. Cette infrastructure stratégique au plan socioéconomique avait connu, durant toute cette période, de sérieuses perturbations. Celles-ci étaient à même de mettre en danger non seulement la production sidérurgique nationale, mais aussi la pérennité de plus de 5 200 postes de travail. L'arrêt de travail était le fait de1 657 contractuels. Cette reprise est le résultat d'âpres négociations. Elles avaient été initialement entreprises par le directeur général du complexe sidérurgique El-Hadjar Chemseddine Maâtallah. L'échec ayant été consommé et du fait que la situation partait en vrille de par l'intransigeance de ce dernier, il fallait l'intervention en haut lieu. Entre autres celles du ministère de tutelle pour imposer une solution à même de permettre le retour à la normale de la situation. D'autant que l'implication des membres du conseil syndical de l'entreprise, celui de l'union de wilaya UGTA et la Ligue des droits de l'homme n'avaient pas eu d'impact sur la position de Maâtallah. Sur le terrain, les grévistes maintenaient leur pression pour imposer leur desiderata. Ils sont allés au bout de leur volonté en défiant leur DG qui avait interdit à quiconque de les approcher, et encore moins de les approvisionner en victuailles. D'où la réaction de la ligue des droits de l'homme. Celle-ci, alertée par les parents des contractuels contestataires, avait dépêché ses représentants. Ils ont été également interdits d'accès au complexe. A l'intransigeance de la DG affirmant ne pas disposer des moyens financiers pour satisfaire toutes les revendications, s'ajoutait celle des contractuels en CDD. Ces derniers revendiquant la permanisation alors que les CTA, le statut de CDD. Il y avait en arrière fond, l'ajustement salarial de 9 000 DA dont avaient bénéficié leurs homologues confirmés. Si Maâtallah en sera pour ses frais, il n'en sera pas de même pour les contractuels. Tarek Bouslama le P-dg du Holding Imetal s'est chargé de traduire le mécontentement des pouvoirs publics quant à la manière du DG du complexe Sider de gérer la situation. Chargé de la mission de remettre tout en ordre, il s'est déplacé ce dernier vendredi pour prendre langue avec les contestataires. La contrepartie était intéressante. Si les CTA bénéficieront de contrat en CDD, la permanisation de ces derniers restera gelée. Quant aux poursuites judiciaires, elles seront abandonnées pour certains. A. Bouacha