Le groupe Imetal a un nouveau président-directeur général (PDG). Il s'agit de Tarek Bouslama, un haut cadre qui occupe le poste de directeur général adjoint (DGA) au sein du même groupe. Il a été installé, hier, dans ses nouvelles fonctions pour remplacer Maouche Abdelhakim, avons-nous appris de sources proches du ministère de l'Industrie et des Mines. Cette décision a été prise à l'issue d'une assemblée générale extraordinaire (AGEx) tenue, récemment, à Alger, au ministère de l'Industrie et des Mines. Ainsi, le ministre Youcef Yousfi a frappé fort pour remédier à la situation dans laquelle pataugent les filiales d'Imetal, notamment le complexe sidérurgique de Annaba, Sider El Hadjar. Telle une traînée de poudre, la nouvelle s'est répandue dans le milieu des sidérurgistes qui, à l'unanimité, ont applaudi les décisions du ministre. «Nous le connaissons ce nouveau (ancien) cadre, dont la compétence n'est plus à présenter. Nous en avons marre des retraités, parmi eux l'ancien PDG du groupe Imetal, un retraité de la filiale Anabib. Ces retraités ont eu toujours la main basse sur la sidérurgie depuis la création du groupe Imetal, en février 2015, sans pour autant apporter un plus à ce secteur. Ils sont également en nombre dans l'usine et le groupe Sider. Louable, l'effort du ministère de l'Industrie l'est à plus d'un titre puisqu'il va en direction des attentes des sidérurgistes. Ce nouveau cadre jeune dirigeant va, vraisemblablement, redorer le blason terni du complexe sidérurgique d'El Hadjar, le fleuron industriel à haute valeur ajoutée pour le pays», acclament les cadres de Sider El Hadjar. Désaccord La mauvaise gestion au niveau du complexe est telle que la deuxième phase du plan de redressement interne du complexe Sider El Hadjar n'a pas été encore lancée. Pis, le PDG de l'usine, Chemseddine Maâtallah, était en abandon de poste depuis deux mois, car en désaccord avec le syndicat de l'entreprise. Les travailleurs se souviennent encore du limogeage sans raison valable de cinq cadres du département commercial, dont quatre sont de hauts cadres commerciaux. Du jamais vu depuis la création du complexe. Leur tort, documents à l'appui, est de ne pas avoir accepté les règles du jeu imposées par le président-directeur général Chemseddine Maâtallah et l'ancien président du conseil d'administration (PCA) pour la commercialisation du rond à béton. Limogés, ces cadres ont demandé au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et leur tutelle, le ministre de l'Industrie, de dépêcher une commission d'enquête au niveau de la direction générale et celle des ressources humaines (DRH) pour déterminer les motifs exacts de ces sanctions abusives. «Pour que la deuxième phase du plan de redressement interne soit lancée, le ministre de l'Industrie, à travers le nouveau PDG du groupe Imetal, doit faire le ménage au sein de la direction générale de Sider El Hadjar, dont le départ de Chemseddine Maâtallah est plus que souhaité par la majorité des sidérurgistes. Actuellement, il menace la paix sociale au complexe en créant la zizanie entre les syndicaliste, actuels et anciens», plaident les cadres dirigeants de l'usine.