Dans un live diffusé sur la page officielle du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a démenti catégoriquement son éviction de la tête de sa formation politique. La cheffe de file du PT a affirmé affronter cette nouvelle épreuve avec sérénité. «Je suis sereine et les membres du comité permanent sont également sereins. 9 mois de prison ne m'ont pas cassée. J'ai 49 ans de militantisme où j'ai été arrêtée, kidnappée, etc. J'ai des engagements, tout comme les membres du comité permanent qui ont, eux aussi, des engagements et, qui sont tout aussi sereins», lancera-t-elle. Une session urgente extraordinaire des hautes instances du parti se tiendront «sous 48 heures ou dans les 72 heures tout au plus, afin de plancher sur ces graves dérives». Pour Louisa Hanoune, «Nous allons permettre l'irrémédiable, car de tels actes auront des effets néfastes sur la souveraineté nationale. Nous sommes un parti légaliste, respectueux des lois de la République et nous n'avons pas l'intention d'entrer en clandestinité.» Au cours de son intervention, la dame de fer du PT a affirmé que «les auteurs du conclave de Mazafran ne sont qu'un ramassis d'individus, qui n'ont rien à voir avec le parti des travailleurs». D'emblée, la cheffe de file du parti a rappelé son appel lancé, mercredi dernier, au cours d'une conférence de presse, «où j'ai alerté l'opinion publique et les parties concernées, sur un complot visant notre parti, par des tiers». Louisa Hanoune a affirmé également qu'«aucune relation organique ou politique ne lie ces personnes qui se sont réunies à Mazafran, au parti. La majorité écrasante des présents à la réunion de Mazafran appartient à d'autres partis politiques». Affirmant détenir des preuves irréfutables au sujet de la falsification, de faux et d'usage de faux dans cette affaire, elle confiera que «les exécutants de cette opération ont, tout d'abord, essuyé un refus de la part de la wilaya d'Alger, pour avoir présenté un document avec un cachet portant la mention (Mouvement de redressement du PT)», dira-t-elle, avant d'ajouter que «c'est jeudi, à 14 heures que trois individus, dont les noms sont à notre niveau, ont reçu une autorisation sans objet, avec laquelle ils avaient demandé l'assistance d'un huissier de justice près le tribunal de Koléa». Hanoune est également revenue sur le parcours de certains militants et cadres du parti, impliqués dans cette tentative de putch politico-organique et qui ont été exclus du parti en 1995, 1996, 2019 et 2020. «Ils se comptent sur les doigts d'une main, ceux qui sont derrière cette nouvelle campagne contre le parti... Les autres, une majorité qui a voté le retrait de confiance et élu un nouveau secrétaire général, sont totalement étrangers au parti et n'ont aucune relation, quelle qu'elle soit, avec le Parti des travailleurs». La première responsable du PT s'est défendue de porter des accusations contre des parties officielles, quelles qu'elles soient. Néanmoins, elle rapporte que «ceux qui sont derrière cette nouvelle tentative, prétendent bénéficier de soutiens sûrs de certaines parties», dira-t-elle avant d'ajouter que «ces derniers en assumeront les conséquences». La cheffe de file du Parti des travailleurs a fait, par ailleurs, état d'un «élan de solidarité et de soutien indéfectible extraordinaire de la part de journalistes et de forces vives de la nation».