«Nous aurons une vision du nouveau modèle énergétique, d'ici juin» avait déclaré, en janvier, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems eddine Chitour. Un engagement qu'il compte honorer. Les marches qui y mènent sont escaladées avec un timing qui indique que le socle sur lequel reposera ce projet qui s'annonce vital pour l'économie nationale, sera du béton. La transition énergétique, les énergies renouvelables: un credo pour le professeur Chems Eddine Chitour. C'est son cheval de bataille, son élément. Il y est comme un poisson dans l'eau. Une cause qu'il n'a eu de cesse de défendre sur les ondes de la Radio nationale, sur les plateaux de télévision ou dans la presse écrite. Un nouveau pas sera franchi à partir de demain. Le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables organise, lundi (demain Ndlr) et mardi (après-demain, Ndlr) prochains, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement en Algérie (Pnud), une conférence sur la transition énergétique durable et innovante, a indiqué hier un communiqué du ministère. De quoi s'agit-il? Cet évènement, qui s'inscrit dans le cadre des journées de l'innovation du Pnud, sera intitulé «Innovation Days 2021: vers une transition énergétique durable et innovante» et aura lieu au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif Rahal, précise la même source. Quels sont les participants qui y prendront part? «Il réunira plusieurs acteurs, notamment des représentants de différents départements ministériels, du secteur économique public et privé, d'agences nationales spécialisées, telles que l'Agence nationale de promotion et de rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), de la société civile, du secteur de la recherche et de l'innovation, comme le Centre de développement des énergies renouvelables (Cder), du Centre de recherche en technologie des semi-conducteurs pour l'énergétique (Crtse) et du Centre de recherche en biotechnologie (Crbt), ainsi que des clubs scientifiques, mentionnent les services du département du professeur Chitour qui soulignent que le Pnud apportera, par ailleurs, une expertise internationale pour exposer des expériences et bonnes pratiques internationales en la matière. Cette rencontre doit s'articuler autour de la stratégie du gouvernement d'ici 2030, relative au programme national de développement des énergies renouvelables. Un challenge que compte relever l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui milite depuis tant d'années, sans relâche pour un nouveau modèle énergétique qui doit affranchir le pays de sa dépendance aux énergies fossiles. Une mission dont l'a chargé le président de la République. «L'objectif à atteindre dans les cinq années à venir est de concrétiser une transition énergétique basée sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables de façon à répondre aux besoins de la consommation interne croissante...», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune, lors d'un Conseil des ministres qui s'est tenu le 8 mars 2020 insistant sur l'utilisation immédiate de l'énergie solaire. Un avis d'appel d'offres pour la production de 1000 mégawatts de source photovoltaïque sera lancé le mois de juin prochain, a annoncé dans la foulée le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour. Le projet concerne 10 wilayas du Sud avec 100 MW pour chacune. Ce qui ne sera pas une mince affaire sachant que la production d'électricité qui s'élevait à 1800 mégawatts en 1980 a bondi à 23400 mégawatts en 2020 et que la part revenant au renouvelable n'a pas dépassé les 354 mégawatts. Qu'à cela ne tienne: le «jeu en vaut la chandelle». La longue marche a commencé...