L'hémophilie, cette maladie congénitale, touche pas moins de 976 personnes en Algérie, dont 57 cas ont été enregistrés dans la wilaya de Tizi Ouzou alors que 80 ont été recensés à Béjaïa. La journée de formation qu'a abritée, mercredi, le Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, a relevé que cette catégorie de patients fait face à une véritable galère dans l'accès au traitement qui n'est pas, faut-il le dire, chose aisée, notamment pour les malades des régions éloignées. D'ailleurs, selon Mlle Lamhal, présidente de l'association Espoir des hémophiles, structure organisatrice de cette rencontre, la prise en charge de cette frange de patients est liée incontestablement à d'énormes difficultés «l'hémophilie fait face à de nombreuses difficultés dans le suivi et le diagnostic surtout. Cela est dû généralement à l'absence de spécialistes et de structures spécialisées ainsi que la cherté du traitement. Le malade doit faire des déplacements car, il n'y a que le CHU qui prenne, mais tardivement, en charge cette maladie. Aussi, au niveau du service des urgences, le patient est souvent confronté à des médecins qui ne connaissent pas la maladie», a souligné Mlle Lamhal qui préconise de passer, désormais, à un traitement à domicile pour avoir une scolarité proche de la normale pour les malades. Notons, par ailleurs, que l'hémophilie laisse, entre autres, des séquelles orthopédiques et l'infection peut rester lente et latente. Enfin, dans son intervention inaugurale, le Dr Mansouri, directeur général du CHU de Tizi Ouzou a estimé que l'établissement qu'il gère a les moyens nécessaires pour l'épanouissement des hémophiles.