En tout cas, c'est ce qui semble l'être, puisque les éléments de la Protection civile ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l'unité principale d'Annaba, avons-nous constaté sur place. L'action est motivée par la détérioration des conditions socioprofessionnelles, dans lesquelles activent ces «hommes tout-terrain». Les protestataires revendiquent, outre l'amélioration de leurs conditions de travail, l'augmentation du salaire de base à 24 000 DA, au lieu de 15 000 DA. En dehors de ces revendications, les sapeurs-pompiers, à Annaba, ont fait état d'une plate-forme de revendications, comportant, d'une part, un volet professionnel et d'autre part un volet social. Dans le premier segment de leurs doléances, les éléments de la protection civile, sont revenus sur le départ en retraite anticipée sans condition, notamment pour ceux ayant à leurs actif 32 ans de ser-vice, sans tenir compte de l'âge. Les sapeurs-pompiers d'Annaba, ont également revendiqué l'augmentation de la prime de risque, l'augmentation à 100% de la prime de contamination. Estimant avoir fait, tout autant que les professionnels de la santé, face à la pandémie de la Covid-19, les contestataires ont également revendiqué, le droit à la «prime du coronavirus» avec la rémunération des heures supplémentaires, l'augmentation de la prime d'intervention et du risque, exigeant dans l'élan de leurs revendications la suppression de l'impôt sur le revenu global (IRG), entre autres. Cette sortie du mutisme des sapeurs-pompiers a donné lieu à une plateforme de revendications bien précises puisqu'elles ont trait beaucoup plus à l'aspect professionnel. Il a été soulevé, en ce sens, la révision du statut des agents des 7ème et 8ème catégories et surtout l'ouverture des concours, pour renforcer le manque aigu dans le secteur. S'agissant du volet social, les hommes du feu ont exigé comme le reste de certains corps, le droit à un quota de logements sociaux. La majorité de ces hommes qui sont, chaque jour confrontés à la mort, vit dans des conditions sociales, le moins que l'on puisse qualifier d'insoutenables. La précarité de la situation sociale des uns et des autres, ne peut en aucun cas rester ignorée. Les éléments de la Protection civile ont estimé être en droit de prétendre à un logement social, dans un cadre organisé, comme c'est le cas de plusieurs autres corps. À l'issue de cette plateforme de revendications, qualifiée par les protestataires, de légitime, ces derniers ne semblent pas prêts à démordre, puisque nous dit-on, ces revendications ont déjà été soulevées et remises à la tutelle. Celle-ci qui, selon les professionnels de toutes les catastrophes, semblerait ne pas prendre au sérieux leurs doléances. Situation pouvant prendre des proportions démesurées.