Eux, ce sont les pompiers de Blida, à l'instar de leurs collègues des autres wilayas. «Notre première revendication est le départ de notre directeur général. Avec son âge avancé (octogénaire), on ne pense pas qu'il a la force nécessaire pour résoudre nos nombreux problèmes», insistent des sapeurs-pompiers de Blida, sous couvert d'anonymat. «Chez nous, ça ne pardonne pas, si tu parles pour revendiquer un droit tu es sévèrement sanctionné», ajoutent-ils. Parmi leurs revendications : la promotion professionnelle, l'augmentation des salaires de base, la réintégration des cadres licenciés abusivement depuis dix ans, ainsi que l'octroi d'une pension aux femmes au foyer. Pour eux, la situation est devenue tellement insupportable que plusieurs éléments de la Protection civile ont eu recours à la retraite anticipée pour «ne plus subir la ‘‘hogra'' qui sévit dans leur institution». Ce départ massif à la retraite est plus que révélateur de «l'instabilité et du malaise qui ne cessent de caractériser le corps des pompiers». «Pour passer d'un grade à un autre, le sapeur-pompier doit parfois patienter vingt ans. C'est inadmissible !» concluent nos interlocuteurs révoltés.