Les mêmes scènes se répètent à chaque tombée de pluie. Les averses, qui continuent d'affecter plusieurs régions du pays ont causé, au moins sept victimes, emportées par les eaux pluviales, à Médéa, Batna et M'sila durant les dernières 48 heures. C'est ce qui ressort des derniers bilans provisoires établis par la Protection civile. Les services de ce corps, constitué sont en alerte à Médéa, wilaya la plus affectée par ces inondations. Le bilan des victimes des inondations qui touchent, depuis lundi dernier l'est de la wilaya s'est alourdi aves quatre morts, après la découverte, hier matin, de deux nouveaux corps, dans différents endroits de la commune de Beni-Slimane. Les deux cadavres appartenaient à des hommes âgés entre 40 et 50 ans. Ils ont été emportés par les eaux en furie de l'oued Boukraâ. Ces deux victimes ont été ensuite traînées par les eaux, séparément, sur une longue distance, avant d'être retrouvées sans vie, après la décrue du cours d'eau au niveau du village de Ouled Aïcha. Les services de la Protection civile avaient annoncé le repêchage de deux premiers cadavres. Il s'agit d'un homme de 52 ans qui a été retrouvé à la cité du 1er Novembre 1954 et d'une fille de 13 ans, qui a été repêchée au Centre des sourds-muets. Le cinquième corps a été repêché sans vie à M'sila. C'est celui d'une fille qui se trouvait à Oued Magra au lieudit village Lahdjel (commune et daïra de Magra). Deux autres personnes avaient rendez-vous avec la mort, dans de pareilles conditions. Elles ont été emportées, lundi dernier, par des crues de l'oued Stah, à Mdoukel, dans la wilaya de Batna, suite aux intempéries ayant marqué des villes de l'est du pays. Les inondation ont ainsi mis, encore une fois, à nu les failles criardes en matière d'entretien des réseaux d'évacuation des eaux pluviales et de gestion du dossier des constructions anarchiques dans les lits d'oued. Ils pointent du doigt «l'abandon» des collectivités locales de leur mission. La fureur de Dame nature et le laisser-aller des élus locaux ont mis des personnes en proie aux intempéries. Des dizaines de personnes ont été «sauvées de justesse», par les agents de la Protection civile, après s'être retrouvées coincées à cause de la montée «vertigineuse» des eaux pluviales, dans leurs maisons et sur les routes du pays. À Oued El Maleh, à Médéa, les éléments de la Protection civile sont, en effet intervenus, pour secourir deux filles qui se sont trouvées coincées au bord de l'oued (les deux filles sont en bonne santé). 125 véhicules de tourisme ont été endommagés lors des intempéries, dans la même wilaya, selon le lieutenant-colonel Mohamed Chahb El-Aïn, commandant de la Protection civile de Médéa, en raison des inondations. Plusieurs opérations ont été, par ailleurs, menées par les sapeurs-pompiers pour le pompage des eaux aux douar Ouled Aïcha, douar El Abayès et douar El Houabi à la wilaya de Tissemssilt. Devant cet état de fait, une délégation ministérielle, mandatée par le président Abdelmadjid Tebboune, s'est rendue, hier, à Beni Slimane dans la wilaya de Médea, pour s'enquérir de l'ampleur des dégâts occasionnés et assurer une meilleure prise en charge des victimes. Il s'agit du ministre de l'Intérieur, Kamel Beldjoud, de la ministre de la Solidarité nationale, Kaoutar Krikou et du ministre des Travaux publics et des Transports Kamel Nasri. Ce dernier a, à l'occasion, transmis les condoléances du chef de l'Etat aux familles des victimes.