Les Koubéens n'ont pas à rougir d'une élimination face au leader du championnat d'Algérie. Il aura fallu, pour les Usmistes algérois, aller jusqu'à la séance de tirs au but, grâce à ses bons et chanceux tireurs, pour mettre un terme à la belle aventure du Raed de Kouba en Coupe d'Algérie. Illoul et ses camarades ont fait douter leurs adversaires censés être supérieurs, durant 120 minutes, et ils auraient crucifié l'USMA que personne n'aurait crié au scandale. Les Koubéens, tels des guerriers, se sont donnés à fond pour contrer «cet ogre» en développant un jeu alerte, rapide, varié, en dépit de l'état lamentable de la pelouse, inondée par les pluies incessantes qui se sont abattues sur Alger durant les dernières quarante-huit heures. La troupe à Biskri, au complet (manque à l'appel Zeghdoud) gênée, elle aussi, par l'état du «ground» transformé en piscine, était, au contraire, peu inspirée, certes, mais a vu sa stratégie totalement déjouée par les Koubéens, présents partout, volontaires, combatifs à souhait, les premiers sur toutes les balles et supérieurs dans les duels. Par ailleurs, les «Rossoneri» se rappelleront longtemps de l'attaquant koubéen Yahia Cherif, qui aura été un «vrai poison» pour leur défense, et un cauchemar pour Zemamouche. Par trois fois, en première mi-temps, il a falli faire mouche en ratant sa cible in extremis (25', 42' et 47'). En guise de réplique, Achiou et Benchergui étaient réellement «en panne», bien muselés par ailleurs par leurs anges gardiens. La seconde mi-temps ne reprendra que plus d'une trentaine de minutes après. Le referee Bichari et ses assistants ont préféré tester d'abord l'état de la pelouse pour poursuivre le match ou non. Finalement, il décide de faire jouer le reste de la rencontre. On allume les projecteurs, mais seule la moitié du terrain est éclairée. On allume la seconde moitié, rien à faire, quelques projecteurs répondent seulement. Une bonne partie de la pelouse reste dans la pénombre. Sacrés responsables de l'OCO! Même le tableau d'affichage (seul fonctionnait) électronique faisait des siennes en donnant un chronométrage «farfelu». Drôles de gestionnaires à l'OCO! Et ce, sans compter l'absence de drainage de la pelouse, l'absence du tracé du terrain (les arbitres ont apprécié les différentes lignes à l'aveuglette) et les vestiaires inondés. Même le parking de la piscine olympique, faute de curetage et avaloirs s'est transformé en seconde piscine. Quelle compétence messieurs les gestionnaires de l'OCO, pour un joyau tel le complexe du 5-Juillet! La partie s'emballe donc de nouveau, et ce sont les Koubéens, supportés par des milliers de voix, qui pressent leurs adversaires. Et par deux fois encore, Yahia Cherif met en difficulté Zemamouche (58' et 77'). Lors des prolongations, la prudence est de mise chez les deux «teams» et les légères escarmouches constatées de part et d'autre n'influeront pas sur le score. Lors de la séance des tirs au but, les Usmistes, plus chanceux, et un Zemamouche bien concentré, réussiront tous leurs essais alors que les Koubéens n'en marqueront qu'un seul. Les supporters Rouge et Noir sortent alors de leur torpeur pour saluer ce succès remporté au forceps après avoir manifesté leur insatisfaction par un silence qui en disait long.Les «vaincus» ont eu droit au même hommage par leurs fans, eu égard à la prestation honorable et les moments de bonheur qui leur ont été procurés. Le Raed de Kouba sort réellement la tête haute de cette épreuve populaire, et bonne continuation pour Achiou et ses camarades.