Qu'a fait le gouvernement Djerad depuis le début de l'année? Un élément de réponse a été donné, jeudi dernier, avec un bilan de son action normative. En effet, le Premier ministère a publié un communiqué où il révèle le nombre de textes de lois qui ont été «pondus» par l'Exécutif. «L'action normative du gouvernement conduit par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, s'est soldée par un total de 459 textes législatifs et réglementaires élaborés durant la période allant du 1er janvier au 23 mai 2021», indique le même communiqué. «412 textes ont été publiés au Journal officiel et 47 autres en phase de signature ou de parution,», est-il souligné. La même source met en avant les grands axes de l'action du troisième gouvernement dirigé par Djerad. «Cela est axé, notamment sur la poursuite de la mise en oeuvre des réformes politiques, économiques et sociales énoncées dans le programme du président de la République et le Plan d'action du gouvernement», assure-t-il. Au titre des réformes politiques et institutionnelles, les services du Premier ministère signalent la mise en place du nouveau régime électoral et des textes subséquents. «Socle des réformes engagées», estiment-ils. Au chapitre économique et social, le gouvernement met en avant les dispositifs dédiés à l'épanouissement des start-up et des microentreprises, «ce qui a permis un meilleur encadrement de l'activité économique et commerciale, ainsi que la numérisation et la lutte contre la bureaucratie», atteste-t-il. La crise sanitaire induite par la propagation de la pandémie de coronavirus (Covid-19) a, bien évidemment, occupé une grande partie des projets de lois adoptés lors des réunions hebdomadaires du gouvernement (chaque mercredi). «Pas moins de 13 textes ont été publiés à cet effet», est-il indiqué. Un bilan qui, sur le papier, semble des plus «corrects». Est-ce le cas sur le terrain? Les citoyens l'apprécient différemment avec quelques «errements» des membres de l'Exécutif qui ont vite été recadrés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Certains ont même été «liquidés» en cours de route, à l'image du ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar. D'autres ont reçu des «remontrances» à la suite de décisions qui ont provoqué l'ire des citoyens. Quoiqu'il en soit, ce bilan qui intervient à la veille des élections législatives, semble être un message d'adieu, car, cette joute signera la fin de ce gouvernement. L'urne décidera de la couleur du futur Exécutif, du fait que si un parti remporte la majorité, il pourra choisir le Premier ministre dans ses rangs. Si aucune majorité ne se dessine, c'est le chef de l'Etat qui la choisira. Fera-t-il de nouveau confiance à Djerad? Cela c'est une autre histoire...