Conformément aux us démocratiques, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, continue ses consultations politiques élargies en vue de la constitution du nouveau gouvernement. Pour le chef de l'Etat, il s'agit en fait de faire un large tour d'horizon pour connaître les doléances et ambitions des victorieux, mais aussi de mettre chacun dans la réalité de la conjoncture actuelle du pays. Après le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou Fadl Baâdji, une délégation de représentants des indépendants conduite par Abdelwahab Aït Menguellet, élu de la wilaya de Tizi Ouzou, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri et le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, c'est au tour, hier, des présidents du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, accompagné des membres du bureau national du parti, et du Mouvement El Bina El Watani, Abdelkader Bengrina, à la tête d'une délégation composée de membres du bureau national du Mouvement, d'être reçus par Abdelmadjid Tebboune, indique un communiqué de la présidence de la République. L'audience s'est déroulée en présence de Noureddine Bardad-Daïdj, directeur de cabinet à la présidence de la République, Mohamed El Amine Messaid, secrétaire général de la présidence de la République et Boualem Boualem, conseiller auprès du président de la République, chargé des affaires juridiques et judiciaires. À l'issue de la rencontre, le président du Front El Moustakbel s'est dit «honoré d'avoir rencontré, aujourd'hui, le président de la République», se félicitant des consultations et du dialogue qu'il a initiés avec les partis «politiques et les indépendants». Abdelaziz Belaïd a ajouté avoir évoqué avec le chef de l'Etat «toutes les questions d'actualité, notamment après les récentes élections législatives». Abdelaziz Belaïd a, également, mis en avant les «défis socio-économiques auxquels fait face l'Algérie», précisant que ces «nombreux problèmes nécessitent l'union entre toutes les forces politiques nationales», à même de «booster la croissance et couper court aux porte-voix qui veulent anéantir l'Algérie». Néanmoins, Abdelaziz Belaïd n'a pas fait mention, pour l'heure, de l'éventuelle participation de son parti au prochain gouvernement, encore moins d'une quelconque proposition dans ce sens par le chef de l'Etat. De son côté, Abdelkader Bengrina a réitéré la nécessité de constituer «un commando politico-socio-économique» dont la mission est de faire sortir le pays de ses crises multiples. Sur sa lancée, Abdelkader Bengrina a affirmé qu'il partage la vision du chef de l'Etat, quant à la nécessité de revoir la carte politique, économique et sociale, en plus de renforcer le front intérieur. Par ailleurs, le président du Mouvement El Bina a abordé avec le président la question de la situation sécuritaire nationale et régionale, notamment les menaces extérieures auxquelles est exposée l'Algérie, ont été également discutées lors de cette rencontre de consultations, au même titre que la nécessité de renforcer l'union nationale pour assurer la sécurité et la stabilité du pays. Par ces consultations Abdelmadjid Tebboune boucle la première phase des avis sur la formation du gouvernement. Quoi qu'il en soit, ce sera au président de choisir son Premier ministre, du moment qu'aucune formation n'a eu la majorité absolue. Le président a toutes les cartes en main et peut former le gouvernement qu'il entend et qu'il croit à même de pouvoir concrétiser sur le terrain son ambitieux programme qu'il a dévoilé depuis plus d'une année maintenant.