La soirée du mercredi à jeudi, qui a eu pour scène, le parking du tribunal de Dar El Beïda (cour d'Alger), où est garée depuis l'après-midi du mercredi 30 juin 2021, une voiture appartenant à un jeune avocat, qui a eu le tort de ne pas enlever le carrosse du parking du tribunal, est à oublier au plus vite, car on n'a pas idée, à la mi-2021, d'assister, impuissant à un bras de fer entre les conseils et les magistrats «debout»! «Un combat entre des «robes noires» l'après-midi, et ce, jusqu'à la moitié de la nuit, est insupportable pour des gens civilisés. Que signifient les instructions données à l'encontre des avocats, ce partenaire incontournable de la justice?» lance, excédée, Me Nora Ould El Hocine, l'active et décidée membre du Conseil de l'ordre de la capitale, relayée plus tard par les anciens et fougueux membres du bâtonnat d'Alger, Me Saddek Chaïb, Me Med Baghdadi, dit «Hassan» qui ne veulent pas lacher prise face à des parquetiers têtus, dans l'application des directives de leur ministre, Zeghmati, qui sait, plus que toute autre personne, le risque de déclencher une guéguerre perdue d'avance. Abelmadjid Silini, le bâtonnier en personne, qui malgré la fatigue récoltée en cette fin de semaine, garde encore d'énormes et fraîches ressources pour mener ses «troupes» au front, résister au forcing du ministère public, livrer un combat juste et noble, et sortir la tête haute de cette lutte, déclenchée par un procureur-adjoint qui ignore ce dont sont capables les avocats, en cette triste et dangereuse période du barreau d'Alger. Le bâtonnat d'Alger était disposé à l'affrontement, car, souligna fermement l'élégant Me Mesbah en s'écriant que «le sale temps des minables concessions, était passé, et qu'il nous fallait vite passer à la résistance active, pour nous faire respecter!» Son confrère était certes, du même avis, avec un soupçon de persuasion, pour montrer à la chancellerie, en particulier que l'avocat sera désormais, plus qu'un partenaire de la justice! «Nous serons des partenaires qui auront leurs mots à dire dans les grandes lignes de n'importe, dorénavant, quelle réforme! Une façon de démon-trer la vieille formule de bons joueurs qu'on empêchait de participer à une rencontre donnée, qui ripostaient par une cinglante expression qui disait à peu près ceci: «Je joue ou je sème le désordre!».