Un pharmacien averti en vaut deux! Les officines pharmaceutiques devraient s'en tenir strictement à l'exigence d'une ordonnance médicale préalable pour toute délivrance des médicaments destinés à la lutte anti-Covid-19. Cette recommandation leur a été adressée par la FAM. Ce rappel à l'ordre intervient au moment où le Lovénox, la vitamine D, les antibiotiques prescrits dans le traitement des patients atteints de Covid-19 et même le paracétamol 1 mg, sont depuis plusieurs jours «introuvables» dans les officines. «Nous n'avons pas encore reçu de stock.» C'est en ces termes que réplique la majorité des pharmacies approchées au niveau de plusieurs wilayas du pays. Cette pénurie, dont le communiqué de la FAM n'a aucunement fait état, est pourtant synonyme de morts pour les patients fauchés par le virus. La fédération qui rassemble l'Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (Unop), l'association des distributeurs pharmaceutiques d'Algérie (Adpha) et le Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo), n'a-t-elle pas connaissance de la grande perturbation qui existe dans l'approvisionnement de ces médicaments? Elle s'est contentée de citer «la nécessité de rétablir en urgence la confiance et la sérénité à tous les échelons de la chaîne pharmaceutique». Cela avant d'inviter les grossistes-répartiteurs à mettre «sans restriction aucune, l'intégralité de leur stock de médicaments anti-Covid-19 à la disposition du réseau des officines pharmaceutiques, tout en assurant une couverture géographique «la plus équitable possible.» entre l'ensemble des communes et wilayas du pays.» Ledit communiqué souligne, par ailleurs, que «la mesure d'interdire aux pharmaciens la vente de médicaments anti-Covid-19 sans prescription médicale préalable, fait partie d'une série de recommandations émises suite à une rencontre tenue mercredi dernier, avec le ministre de l'Industrie pharmaceutique.