L'Expression: Vous venez de publier votre troisième livre, pouvez-vous nous en parler? Mohammed Améziane Tadjer: Avant d'entamer, je remercie vivement votre quotidien L'Expression de m'avoir donné la parole et l'occasion de parler de mes livres. Effectivement, je viens de publier mon troisième recueil de nouvelles aux Editions Imal de Tizi Ouzou. Le livre porte le titre «Désillusions». Il contient neuf histoires, toutes authentiques, suivies de deux textes éducatifs: l'un scientifique sur le lait maternel et ses vertus et l'autre pédagogique concernant un sujet délicat et préoccupant, notamment de nos jours: l'éducation de l'enfant. Pourquoi avoir choisi ce titre: «Désillusions»? Dans la vie quotidienne, tout jeune qui arrive aura besoin d'un minimum de moyens pour mener une vie décente. Il fait ses calculs et travaille avec acharnement. La réussite n'est pas certaine, les rêves s'envolent! C'est la désillusion. À chacun son échec, son désespoir. Et ils sont nombreux dans cette situation alarmante. Les exemples ne manquent pas. Nous les vivons quotidiennement! C'est malheureux! D'une personne à l'autre, les soucis sont plus ou moins identiques ou différents. Sans exagérer, des lecteurs et des lectrices s'identifient à tel ou tel personnage avec, en fin de lecture: des pleurs ou des regrets. Comment êtes-vous venu à l'écriture littéraire? L'idée d'écrire ne date pas d'aujourd'hui. Déjà, quand j'avais 14 ans, je me suis initié à écrire des lettres aux vieilles femmes et aux jeunes du village. Et toutes recevaient une réponse. J'en étais ravi. La profession d'enseignant, que j'assumais avec dévouement, amour et passion, m'a aussi aidé et en parallèle, intervient une autre passion: le journalisme. À ces deux missions passionnantes, à mon sens, vient se greffer une troisième: l'écriture littéraire. Là, une petite halte s'impose. Je rends un vibrant hommage à deux amis qui m'avaient mis la puce à l'oreille pour m'occuper de ces livres, du moins du premier. Est-ce que c'est facile de passer de l'écriture journalistique à l'écriture littéraire? Je n'éprouve aucune difficulté de passer d'un genre à l'autre, au contraire, je le fais avec aisance. Tout compte fait, les deux écritures se rejoignent quelque part: informer et éduquer. De toutes les nouvelles qui figurent dans vos trois livres, y en a-t-il une que vous considérez comme étant la meilleure pour vous en tant qu'auteur bien sûr? Pour l'auteur que je suis, il n'y a pas de préférence pour une nouvelle donnée et pour chacune, un travail de réflexion a été fait. C'est aux lecteurs d'apprécier et de faire la différence. Vos lecteurs auront-ils droit prochainement à un autre recueil de nouvelles? Pour votre information, le quatrième recueil est déjà déposé chez la même maison d'édition. Deux autres sont en instance. L'idée d'écrire un livre autobiographique ne vous a-t-elle pas traversé l'esprit? Oh oui! Le roman autobiographique est presque terminé. Il a nécessité des retouches. Il sera édité après les recueils.