L'une des questions abordées lors du Conseil du gouvernement, a été la proposition d'un plan d'urgence pour revigorer le secteur des transports en Algérie. Une communication du ministre des Transports sur «les mesures d'urgence pour la relance des activités de transport», a mis en relief les objectifs du plan qui «vise à redynamiser ce secteur névralgique». Pour le Premier ministre, le secteur des transports constitue «un composant critique du développement économique du pays et un vrai stimulateur de croissance économique», note le communiqué. Le plan d'urgence qui est envisagé pour le secteur, devra concerner «l'ensemble des segments des activités de transport». Le Premier ministre a également mis en exergue «la nécessité d'optimiser l'organisation du secteur et d'en moderniser le management». À ce propos, le développement des plateformes logistiques «a été examiné, notamment au niveau des wilayas frontalières, afin de développer les exportations et les échanges commerciaux avec les pays africains», note-t-on encore à l'issue de la réunion du Conseil du gouvernement. Il est utile de citer, dans ce cadre, l'importance de ces bases logistiques dans la relance de l'activité de l'export, surtout dans la perspective d'un plan de promotion du produit algérien. Des annonces récentes du gouvernement mettent en avance des perspectives d'exportation de médicaments, de produits sanitaires, de produits agricoles et alimentaires, céramiques, etc... Une telle perspective, selon les experts, requiert une base logistique variée et adaptée aux besoins, pour intégrer le marché africain. Il y a quelques jours, à peine, le président de la Capc, Samy Agli, a abordé les aspects liés aux lenteurs et entraves bureaucratiques, notamment pour ce qui est des postes frontaliers, objets de programmes logistiques officiels ambitieux. À ce propos, on déplore encore ces retards enregistrés dans la relance des bases logistiques, notamment au point frontalier Ghdamès-Debdeb, au niveau des frontières algéro-lybiennes. Mais également avec le Mali, le Niger, la Tunisie et la Mauritanie... À ce propos, nombre d'opérateurs économiques s'accordent à dire que «ce dossier a connu assez de retards dans son aboutissement. Place aux actes», affirment-ils, avant d'insister sur «une multitude de facteurs, qui doivent être rationalisés tant pour les flux de produits et les flux d'informations que pour les autres facteurs pouvant influencer cette chaîne, tels que les procédures bancaires et financières, les procédures douanières, les coûts et délais d'acheminement, la satisfaction des clients et la productivité opérationnelle».