La transition énergétique et les énergies renouvelables occupent une bonne place dans le Plan d'action du gouvernement Benabderrahmane. Il s'agit également de l'une des priorités contenues dans le programme présidentiel, visant à développer de nouveaux mix énergétiques et des créneaux créateurs de richesses et de développement pour l'économie nationale. La lutte contre le gaspillage et le développement des performances énergétiques figure en pole position dans la stratégie du gouvernement. Pour le nouveau ministre de la Transition énergétique, le jeune professeur Ziane Ben Attou, c'est un immense chantier auquel il devra s'atteler dans l'immédiat. La grande nouveauté dans ce chapitre du Plan d'action du gouvernement, sera la décision de création d'un institut de la transition energétique et des énergies renouvelables (Iteer). Pour le secteur de la transition énergétique, cet institut constituera un «pôle d'excellence ouvert à l'international», qui pourra contribuer à baliser le terrain de la relance de ce secteur, longtemps négligé. Un autre joyau institutionnel devra être également revalorisé, en l'occurrence le Commissariat aux energies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe). Un plan national de développement massif des énergies renouvelables et nouvelles, devra être mis en selle par le département de Ben Attou, qui bénéficiera d'une déclinaison multisectorielle dans sa mise en oeuvre. À ce propos, il est utile de signaler que le secteur devra se doter, prochainement, d'une nouvelle loi, afin de consacrer le nouveau modèle énergétique auquel aspire l'Algérie. L'optimisation d'exploitation des ressources à disposition, notamment à travers «un plan national ambitieux portant sur la production de l'hydrogène vert», ainsi que le recours au «mix énergétique équilibré», seront les maîtres-mots de cette nouvelle politique du secteur à l'horizon 2030. Selon les prévisions contenues dans le Plan d'action du gouvernement, le secteur table sur une capacité de production «de 15 000 MW, à l'horizon 2035, dont 1 000 MW en 2021». Pour ce faire, le gouvernement compte faire appel «aux investisseurs pour sa réalisation en photovoltaïque, le développement et l'intégration massive des productions décentralisées d'électricité solaire au niveau du réseau de distribution basse et moyenne tension et l'encouragement à l'autoproduction et l'autoconsommation dans les secteurs résidentiel et tertiaire». Un plan de communication visant à sensibiliser l'opinion et la société civile à la transition énergétique est également au menu. Toute une stratégie à élaborer représentant l'axe fondamental de la politique du secteur à mettre en pratique, dans l'objectif de faire adhérer les Algériens aux plans de l'efficacité et de la transition énergétique, notamment dans ses différents volets relatifs à la rationalisation de la consommation, la lutte contre le gaspillage, le renouvellement ou le remplacement du parc lumineux LED public, particulier et ménager ou domestique, etc. à ce titre, une batterie de mesures est prévue, notamment «la promotion de l'industrie locale de fabrication de lampes LED, la distribution, en 2021, d'un million de lampes LED, à prix soutenu au bénéfice des ménages, au titre du remplacement graduel de l'éclairage classique, ainsi que l'interdiction, à partir de 2022, des lampes classiques à incandescence...». Les zones d'ombre bénéficieront dans ce cadre, d'un appui technique et financier pour la promotion de l'utilisation des énergies renouvelables dans différentes applications et utilisations. Enfin, la reconversion des modes de carburant comporte également des chapitres intéressants, notamment pour ce qui est du secteur des transports et des industries, visant à toucher un maximum d'unités du parc susmentionné, concerné par l'installation du GPL. Le gouvernement entend également recourir à «une action promotionnelle visant le développement de la mobilité électrique, notamment à travers l'instauration de normes et standards».