Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe) a recommandé, pour la réalisation des projets d'énergie renouvelables en Algérie, de s'ouvrir aux financements internationaux. Dans son rapport annuel, le Cerefe a préconisé «d'ouvrir les portes grandes ouvertes aux financements internationaux dans le cadre de la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et le développement durable, dont le pays n'en a que très peu profité jusqu'à maintenant». S'agissant des organismes pouvant être sollicités pour un appui financier moyennant la présentation de projets porteurs en relation avec leurs activités respectives, le Cerefe a cité le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), Fonds Vert pour le Climat (FVC), Climate Technology Centre & Network (Ctcn). Le commissariat a émis dans son rapport intitulé «Transition énergétique en Algérie : Leçons, état des lieux et perspectives pour un développement accéléré des énergies renouvelables», plusieurs recommandations permettant l'augmentation progressive de la part des sources renouvelables dans le mix énergétique national. Il s'agit, entre autres, d'intégrer les projets d'éclairage public solaire dans les plans de développement des communes et des nouvelles cités à travers des actions de planification énergétique. Pour le Cerefe, il est impératif d'établir un référentiel national pour assurer la qualité des installations et les adapter aux conditions environnementales et climatiques spécifiques aux diverses régions du pays, et d'œuvrer pour la qualification des bureaux d'études intervenant dans la filière du renouvelable et inciter les entreprises y activant à être certifiées. A ce propos, une réflexion a été lancée au niveau du Commissariat afin de remédier à l'absence de critères réglementaires en matière de qualification des installateurs et bureaux d'études. Le rapport souligne, dans le même sillage, que les projets de nouvelles villes notamment celles de Hassi-Messaoud, Boughzoul et El-Menea peuvent servir de modèles régionaux en matière de développement des énergies renouvelables. Au sujet de l'importance d'entreprendre une restructuration «très profonde» en matière de gestion du réseau électrique national, le Cerefe a exprimé sa volonté de procéder à l'élaboration, dans les limites de ses compétences, de cahiers des charges précis. Ce dernier portera sur des projets pilotes fédérateurs, en détaillant le rôle de chaque intervenant et en introduisant concrètement le concept d'autoconsommation, autoproduction et le stockage. Concernant le volet «Efficacité énergétique», le rapport préconise de réorganiser de manière rationnelle le monde du transport qui est à la fois «dense, fortement pollueur et coûteux» pour le pays. Pour ce faire, il est recommandé la généralisation du transport ferroviaire, d'accélérer la cadence de transformation du parc roulant national en GPL/c en agissant surtout «en amont». Il est question aussi de se préparer à l'utilisation généralisée de la voiture électrique qui devrait connaître un grand essor durant la prochaine décennie. L'actualisation de l'étiquetage énergétique des équipements mis sur le marché national et l'interdiction de l'auto-étiquetage qui se pratique actuellement en mettant le logo de l'Aprue sans que celle-ci ne fasse aucun audit énergétique pour le valider, sont parmi les recommandations du commissariat. Ainsi, dans le cadre de l'élaboration des études architecturales des nouvelles constructions notamment les plus importantes, il est recommandé de réserver l'emplacement des systèmes à énergie solaire.