Il est un des festivals incontournables de Montpellier consacré, comme son nom l'indique, aux cultures arabes. L'Algérie en fait partie naturellement et sera présente avec de nombreux artistes. «Créé en 2006 par l'association Uni'Sons, le festival Arabesques encourage la visibilité des artistes arabes et promeut le dialogue interculturel. «C'est désormais le festival le plus important en Europe dédié aux arts du Monde arabe. Le festival propose une programmation pluridisciplinaire mêlant la musique, le théâtre, le conte, le cinéma, la danse, la calligraphie... pour valoriser la culture du Monde arabe, de ses expressions artistiques traditionnelles à ses formes contemporaines. Arabesques est devenu un rendez-vous incontournable où se retrouvent à la fois des artistes émergents et des «légendes vivantes». Peut-on lire sur le site web du festival. Côté musique, plusieurs artistes algériens marqueront de leur présence ce festival. Parmi eux on citera la talentueuse chanteuse soprano Amel Brahim-Djelloul qui présentera son concert baptisé «Chants de Kabylie.Les Chemins qui montent», ce mardi 7 et mercredi 8 Septembre . La musique algérienne dans toute sa variété La soprano Amel Brahim-Djelloul rend hommage à la musique de son pays? natal l''Algérie. Accompagnée de musiciens mêlant traditions occidentale et orientale, elle transporte les chants de Kabylie dans le répertoire lyrique. Au fil des arrangements de Thomas Keck, elle prête sa voix aux plus belles chansons d'Idir et aussi de Djamal Allam, due Djurdjura ou de Taos Amrouche. Les compositions de Thomas Keck sur des textes du poète Rezki Rabia donnent vie à des créations originales reflétant toute la richesse de la langue et de la culture berbère. Un voyage poétique et musical vers les sommets de Kabylie! Amel Brahim-Djellou sera accompagnée durant ce concert par René Lagos-Diaz, à la guitare, Rachid Brahim-Djelloul, au violon, Noureddine Aliane au ud et mandole, Dahmane Khalfa aux percussions, notamment derbouka, tar et enfin Adrien Espinouze au ney. Considérée, pour sa part, comme la plus belle voix féminine d'Afrique du Nord, Souad Massi qui animera pour sa part un concert le 18 septembre, puise dans la tradition musicale pour la transformer et la faire sienne. «Ses chansons, empreintes d'amour, d'altruisme et de courage, sont autant de témoignages contre l'intolérance. On dit d'elle que c'est la Tracy Chapman du Maghreb. Loin de la vague déferlante du raï, Souad Massi, guitare en bandoulière, inspiration folk, apporte un son nouveau à la musique algérienne. Elle incarne un folk singulier, avec mandole, l'instrument roi du chaâbi et de la chanson kabyle. Un folk léger, mélodique, un équilibre presque pop, dont témoigne son nouvel album Oumniya.», peut- on lire sur le site du festival qui souligne encore: «Il y a toujours eu chez Souad Massi une passion du mélange: baignée par la chanson populaire algéroise (le chaâbi), la poésie d'Aït Menguellet, chantre de la Kabylie résistante, l'Algéroise place de-ci de-là un trait de reggae, ou encore un grain de fado, par exemple, dans Oumniya, ou la douleur de la trahison, qui ouvre cet album bâti en treize chansons, la plupart interprétées en dialecte algérois et imaginées par Souad Massi. Ainsi, l'Algéroise a-t-elle ajouté à ce folk du Nord de l'Afrique, un violon arabo-andalou (Mokrane Adlani), renforcé la guitare folk par un mandole (Mehdi Dalil), et la derbouka (Rabah Kalfa) par des percussions latines (Adriano Tenorio). Chansons d'amour ou chansons politiques, Souad Massi est au plus près de l'humain.» Une très belle description que l'on peut découvrir sur le site du festival .Après l'opéra, le raï et la world music Le samedi 11 septembre, le chanteur marocain Adil Smaali qui joue souvent avec des artistes algériens, enchantera l'auditoire avec sons spectacle baptisé «Le Petit bal raï». Adil Smaali invitera le jeune public à découvrir les grands morceaux de musique populaire du Maghreb comme le raï, mais aussi le chaâbi, l'alaoui et les musiques arabo-andalouses. Autant de termes qui n'auront plus de secrets pour les petites oreilles qui vont être initiées à la rythmique, aux instruments et au chant de plusieurs tubes algériens et marocains. «Le Petit bal raï est un concert pédagogique et interactif qui revisite en rythme et en finesse une partie du patrimoine musical. Sur scène, Adil Smaali, Stéphane Puech et Rabie Houti nous embarquent pour un voyage de l'autre côté de la Méditerranée décryptant avec énergie le riche répertoire de la musique maghrébine au son du guembri, du violon et des claviers. La transmission en musique!», peut - on lire sur le site du festival qui indique également, que «pendant le spectacle, les artistes donnent des clés de compréhension au public pour qu'ils puissent profiter pleinement du concert et découvrir la magie des grandes interprétations. Ils invitent les jeunes spectateurs à découvrir la diversité des traditions musicales à l'origine de la richesse du patrimoine culturel maghrébin». Pour info aussi, ce concert aura pour but d' «éveiller le jeune public à la musique méditerranéenne et invite à la curiosité et à l'ouverture vers la richesse et la diversité musicale et instrumentale. Une partie interactive est également prévue pour permettre au jeune public de participer aux refrains et aux rythmiques. Elle permettra de rappeler le rôle «social» du raï en tant qu'il se veut d'emblée un moyen d'expression, un vecteur d'«opinion». Du cinéma et de la pédagogie Côté cinéma, et toujours dans le cadre du festival Arabesques, sera présenté, en avant-première le documentaire «Leur Algérie» de Lina Soualem, le lundi 13 septembre. Un film qui n'a de cesse de glaner des prix, témoignant de son importance et qualité pédagogique et cinématographique. En effet, le documentaire a été sélectionné en compétition au Cinemed 2020 et a remporté le Prix de la première oeuvre CCU-Crous de Montpellier décerné par un jury d'étudiants. «Après 62 ans de mariage, les grands-parents de Lina, Aïcha et Mabrouk, ont décidé de se séparer. Ils ont déménagé de leur appartement commun pour vivre dans deux immeubles qui se font face, toujours dans la petite ville de Thiers où ils se sont installés ensemble à leur arrivée d'Algérie, il y a plus de 60 ans. Aïcha continue pourtant, de préparer à manger pour Mabrouk et de lui apporter ses repas chaque jour. Mabrouk, lui, continue ses promenades solitaires et silencieuses au centre commercial. Ensemble, ils ont traversé cette vie chaotique des travailleur.euse.s immigré.e.s, et aujourd'hui, la force qu'ils ont si longtemps partagée semble avoir disparu. Pour Lina, leur séparation est l'occasion de questionner leur long voyage d'exil et leur silence», raconte le synopsis du film qui devrait sortir en France le 7octobre. À voir!